Une centaine de personnes se sont réunies pour déguster les petits plats sucrés et salés lors du lancement officiel de la coopérative Bon Appétit. « Ce sont des femmes extraordinaires et déterminées », a souligné la consultante de ce programme Fayza Abdallaoui devant un public conquis.
Lancé il y a environ un an par Oasis Centre des femmes et développé en partenariat avec le Conseil de la coopération de l’Ontario et Cuisine Santé des Canadiens, ce programme a vu l’arrivée en cuisine de sept femmes formées pendant plusieurs mois par le chef Guy Dongué. Mais au final, seulement trois femmes – Michelle Flore Tamafo, Carline Semexant et Jacqueline Yamga – ont terminé la formation.
Pour ses trois réfugiées, Bon Appétit est une aubaine et un changement de vie radical. « Quand je suis arrivée, je savais que je voulais ouvrir un restaurant. Cette formation m’a apporté plus de confiance en moi », mentionne Michelle Tamafo, une ancienne restauratrice d’origine camerounaise.
Et l’aventure commence bien. Depuis janvier, la coopérative a déjà répondu à 15 commandes dont un récent mariage de 150 personnes. Une expérience stressante, mais enrichissante. « Le four ne fonctionnait pas bien », a confié Mme Tamafo. Cependant, les femmes ont réussi malgré tout à s’en sortir et les convives ont eu l’air d’apprécier le menu. « Les assiettes étaient vides », a lancé Carline Semextant
« Il ne restait plus aucune nourriture. Franchement, c’était super », renchérit Michelle Flore Tamafo.
Du côté des menus, la coopérative ne s’est pas restreinte à un type de gastronomie et a décidé de diversifier son offre. « Cela permet d’attirer plus de clients qui ont des demandes diverses », confie Fayza Abdallaoui.
Lors de leur formation avec Guy Dongué, les trois restauratrices ont appris à cuisinier des menus camerounais, haïtiens et français. Mais ce n’est pas la seule force de cette coopérative qui compte proposer ses services au marché anglophone.
Enfin les trois femmes vont commencer d’ici quelques semaines à proposer des menus individuels deux fois par semaine. Tout a vraiment été pensé au millimètre près et c’est généralement bon signe.
PHOTO – Les restauratrices. De gauche à droite : Carline Semexant, Jacqueline Yamga et Michelle Flore Tamafo