La Société économique de l’Ontario (SEO) accueillait récemment Sylvie Friedlander, coach de développement personnel, pour un atelier.
« Le titre Osez être qui vous êtesest un peu provocateur car il suggère qu’il est possible de ne pas être soi, et c’est vrai », lance d’entrée de jeu Sylvie Friedlander, l’animatrice de la session et fondatrice de son entreprise Réinventons-nous.
Thérapeute depuis plus de 20 ans, elle est coach en éveil de conscience, psychothérapeute, naturothérapeute et praticienne en énergétique chinoise. Elle est également formée à la programmation neuro-linguistique, à l’écopsychologie et est formatrice en Pleine Conscience.
La session vise le développement d’une authenticité et d’un équilibre durable dans un monde en plein bouleversement. Ses techniques demandent de repenser le « soi » à travers une nouvelle compréhension de sa place et de son rôle dans le monde.
En fait, avant de s’immerger dans la guérison, il faut s’approprier les bases. Comment se définir soi-même et ses multiples visages tout en acceptant la non permanence de son être à cause de son évolution positive.
« Nous pouvons ensuite nous attaquer à ce qui nous empêche d’être nous-mêmes et rester ce que nous sommes au milieu des autres et de leurs changements », explique la thérapeute.
Estime de soi vs confiance en soi
L’animatrice s’arrête sur les termes de l’estime de soi et de la confiance en soi pour expliquer la différence. « L’estime de soi est un état interne, un respect profond, un jugement positif que l’on a sur soi-même à tout moment. La confiance, elle, peut évoluer au cours de la vie et survient dans différents domaines, parfois selon sa performance ou son niveau de confort et d’intérêt », précise-t-elle. Ce sont des filtres qui aident au cours de son parcours sur terre mais il faut pouvoir en prendre soin et les nettoyer.
Alors il faut être tendre avec soi et sourire. « Plus on prend soin de son corps, plus on le trouve beau, affirme Mme Friedlander.
Prendre soin du corps signifie couper les dénigrements, les jugements et augmenter la compassion et l’attention. Comprendre ses propres processus internes ou perceptions afin de les rectifier s’ils ne font pas de bien.
« Nos processus internes sont la réflexion de nos distorsions cognitives. Pourquoi nous trouvons-nous laids? Identifier ces mécanismes contribue à la décision de vouloir les changer », précise la formatrice.
Pour les immigrants qui arrivent dans un nouveau pays, il y a beaucoup de bouillonnement. Mme Friedlander souligne l’importance de ne pas se perdre soi-même au fil des adaptations. Au début, y il a l’arrivée physique et l’arrivée psychologie, souvent vécues avec un repli sur soi et des doutes.
« Le nouvel arrivant commence ensuite son intégration dans les structures économiques, politiques et sociales tout en vivant l’acculturation, une confrontation entre sa culture d’origine et celle de sa société d’accueil », explique-t-elle.
Les passages difficiles demandent de se construire une image de soi cohérente et stable afin de gérer le nouveau climat externe. « Cependant, c’est un risque d’avoir une image de soi construite autour de l’identité professionnelle car celle-ci pourrait changer », confirme-t-elle.
« C’est fatigant mais passionnant, magnifique sans être toujours tout rose. Il vaut mieux y voir une continuation de vie et non une rupture de vie », conclut celle qui a déjà été nouvelle arrivante.