Le Métropolitain

Joey Tremblay s’empare du Magicien d’Oz

Dorothy et Toto, les deux inséparables personnages du Magicien d’Oz sont de retour sur scène pour une pièce faite de bonne humeur et de folie! C’est Joey Tremblay qui s’est attaqué à la réalisation de ce monstre de la culture populaire américaine qu’est The Wizard of Oz sur la scène du Young People’s Theatre.
Facétieux et farfelu, le metteur en scène natif d’un petit village francophone de Saskatchewan, promet à son public une expérience pas comme les autres.
« Tout le monde connaît l’iconographie du Magicien d’Oz donc c’était très drôle de la prendre à contre-pied », dit-il au journal Le Métropolitain. Et les contre-pieds, Joey Tremblay ne les a pas évités. Le chien Toto joué par un humain, la bonne sorcière Gilda faisant des claquettes… Les surprises ne manquent pas durant le spectacle!
« J’aime les pièces très joueuses. Il y a le sens du clown dans mes pièces. Elles sont très loin du strict et du formel. Ce n’est pas mon style. »
Joey Tremblay et ses dix comédiens invitent les spectateurs à s’investir et à donner de leur personne durant le spectacle, à faire partie de la pièce, de l’expérience.
« Les enfants n’ont plus la chance de donner de leur imagination avec les films et les jeux vidéo. Là, c’est à eux de remplir la pièce. »
Le metteur en scène sort justement d’une première répétition-représentation devant une salle remplie d’enfants : « C’était super! Ils participaient, même plus que ce qu’on aurait pu imaginer ». Quand la sorcière les prévient qu’on vient la chercher, les enfants n’hésitent pas et lui lancent « Eh oui! Ils vont t’avoir ! » rapporte Joey Tremblay, qui en rit encore.
« C’est vraiment l’expérience live, explique ce dernier qui a voulu un décor qui évolue par le biais des acteurs pour faire appel à l’imagination de son public. C’est comme un spectacle de marionnettes, on voit les ficelles. L’imagination doit être ainsi. »
Renverser les conventions, l’irrévérence, l’artiste emprunte beaucoup à l‘univers du clown et n’hésite pas à s’y référer. « La sensibilité clown, c’est de prendre une idée et de la mettre à la renverse », explique-t-il.
C’est l’expérience avant tout qu’il veut porter aux nues. Le théâtre fait par et pour le théâtre et non pas une tentative de compétition avec le cinéma. « Les théâtres sont obsédés par les pièces parfaitement parfaites. Les comédies musicales cassent ce mur. Nous devons reconnaître que l’expérience live du théâtre est différente du film », martèle Joey Tremblay qui prouve son point avec une épopée féérique à laquelle nul ne peut résister.

The Wizard of Oz se poursuit jusqu’au 15 mai au Young People’s Theatre de Toronto.

 

Photo:  Joey Tremblay, metteur en scène de The Wizard of Oz

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