Jacques Descoteaux présente ses œuvres à la galerie Propeller de Toronto du 1er au 19 juin. Sur le thème Familiar Places, Unfamiliar Times (Lieux famiiers, temps étranges), il propose 17 pièces, dont 14 sont à l’huile sur toile, et 3 sont à l’huile sur papier. Le thème de l’exposition permet à l’artiste de présenter ce qui l’inspire le plus, les paysages du Nord.

« Les lieux familiers sont ceux que j’ai créés, les lieux que le spectateur reconnaît, ou plutôt, croit reconnaître. Les temps étranges sont ceux que l’on vit à l’heure actuelle, où on ne porte attention que quelques secondes, et où le changement est constant et très rapide », explique l’artiste.

Pour cette exposition, Jacques Descoteaux espère transmettre au public son amour pour les paysages magnifiques du Nord à l’aide de l’aquarelle, du pastel et de la peinture à l’huile.

Le peintre flirte avec la sculpture à l’argile et travaille présentement avec un produit appelé Winterstone. Son envie : impliquer les visiteurs dans ses tableaux. « J’ai espoir que le spectateur prendra le temps de s’arrêter, d’observer, de scruter, de s’y trouver, déclare-t-il. Ce que j’ai créé dans cette série de tableaux, c’est un peu une occasion de méditer, de s’y perdre – c’est vrai tant pour moi-même en tant qu’artiste que pour les spectateurs, mes tableaux représentent des paysages abstraits.

Il appartient aux spectateurs de se créer une histoire, de découvrir tout ce qu’on peut y découvrir », a-t-il confié. Il considère important pour l’artiste de créer un dialogue avec l’image, un dialogue impliquant le spectateur pour être entièrement réussi.

Une âme d’artiste

« Comptable de jour, peintre de nuit », c’est ainsi qu’il se qualifie. Jacques Descoteaux est né à Montréal dans une famille fortement influencée par l’art.

« J’ai grandi dans une famille où l’art était très important. Mon grand-père maternel jouait les grandes orgues, ma grand-mère était une merveilleuse pianiste. Leurs enfants, dont ma mère, ont étudié la musique et les arts visuels », raconte-t-il. C’est dans cet environnement que se forge son âme d’artiste qui influencera son métier de comptable.

Malgré sa carrière de comptable chez Honda, il s’inscrit dans des cours d’art. « J’ai acquis ma formation en arts en étudiant avec des artistes professionnels, parfois dans leurs ateliers, parfois dans une école d’art ou en plein air », commente-t-il, se remémorant ses débuts. Il est passionné par des artistes comme JMW Turner, Mark Rothko, Wolf Kahn, Nicolas de Staël, Jane Wilson, Takao Tanabe, Zao Wou-Ki, Jules Olitski et Paul-Émile.

Sur l’avenir de la peinture, Jacques Descoteaux reste optimiste. « On a parfois prédit la démise de la peinture comme médium artistique. Évidemment, je n’y crois pas. Ce qui m’intéresse particulièrement en art est l’expression individuelle. Pour moi, il est important de créer, d’interpréter et de ne pas copier littéralement ce qu’on observé. » La créativité constitue le socle du travail artistique qu’il promeut.

Avec des titres parfois explicites et parfois mystérieux, Jacques Descotaux est représenté à Toronto par la galerie Petroff et par PI Fine Arts, et au Québec, par la galerie Marden Art à Pointe-Claire.