Il n’y a pas de pénurie d’aide aux nouveaux arrivants francophones dans la province et de nombreux organismes offrent leurs services de soutien pour une intégration réussie.

Récemment, La Passerelle I.D.É. a accueilli la sociologue et consultante en gestion de la diversité interculturelle, Maryse Bermingham, pour un webinaire en compétences culturelles sur les trois « R » importants de l’intégration en tant que nouveaux-arrivants et comme aide aux communautés racialisées.

« Afin de faciliter l’inclusion sur les plans social et culturel, il faut être outillé à comprendre le système canadien », peut-on lire en introduction du webinaire.

Selon Mme Bermingham, il est important de réaliser sa propre responsabilité au sein de son intégration, une nécessité pour réussir son intégration. « Et quand il y a un parent intégré, les enfants peuvent aussi réussir sans être hypothéqués au sein d’une société qu’ils ne connaissent pas entièrement », explique-t-elle.

La conférencière parle également de l’importance du « réseautage ».

« Ce n’est pas ce que l’on connaît, mais bien qui l’on connaît au Canada », affirme-t-elle du tac au tac. Elle soutient qu’un réseau doit se créer à l’extérieur de sa propre communauté au sein du palier politique. « Dans d’autres parties du monde, réseauter dans le politique, c’est signer son acte de décès, mais au Canada c’est différent », rassure-t-elle. De plus, il faut voir les cartes professionnelles comme une branche à son « arbre réseau ».

La sociologue a aussi expliqué qu’il faut développer un plan de « rendement ».« Avoir un plan où l’on veut être d’ici trois à cinq ans pour se donner un objectif, sinon c’est la nage dans les eaux boueuses », confirme-t-elle.

Lorsqu’il y a un plan et des objectifs en place, Mme Bermingham maintient que le présent devient alors plus facile, car c’est temporaire. Que ce soit un travail ou un appartement médiocre, il y a une fin.

Finalement, il faut savoir se « recycler ». Devenir médecin au Canada requiert beaucoup de mises à niveau. Cependant, il y a plusieurs autres emplois en santé qui sont plus accessibles et semblables à une carrière précédente dans son pays natal.

« Il faut s’aventurer dans les domaines connexes et ouvrir son esprit aux nouveautés. Immigrer, c’est comme mourir pour ensuite ressusciter et redécouvrir un nouveau soi-même plus résilient, plus malléable et plus ouvert au monde », conclut Mme Bermingham.

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