MANISTEE – Le niveau de l’eau est actuellement anormalement élevé dans les Grands Lacs, une situation surtout imputable aux plus fortes précipitations mesurées récemment dans la région depuis plus d’un siècle.

Il est fréquent que le niveau de l’eau varie dans les cinq Grands Lacs qui renferment environ 90 % de toute l’eau douce de surface aux États-Unis. Habituellement, l’eau baisse en automne et en hiver avant de remonter au printemps, en partie à cause de la fonte de la neige.

Cependant, l’eau des lacs Ontario et Érié a été en 2019 à son plus haut niveau depuis 1918. Des records mensuels de niveau ont été battus à quelques reprises dans le lac Supérieur, tout comme le mois dernier dans les lacs Huron et Michigan. Dans ces deux lacs, le niveau d’eau est supérieur de 43 centimètres à ce qu’il était il y a un an.

Malgré la présence d’un barrage qui aide à stabiliser le niveau d’eau du lac Ontario situé juste en amont du fleuve Saint-Laurent, deux records de haut niveau ont été observés dans ce lac au cours des trois dernières années, ce qui est anormal selon l’hydrologue Drew Gronewold, de l’Université du Michigan.

Les changements climatiques ont l’effet de hausser la température de l’eau des lacs et de provoquer une plus forte évaporation, ce qui a expliqué les niveaux d’eau généralement plus bas relevés dans les Grands Lacs depuis 20 ans. Cependant, le réchauffement de l’atmosphère provoque aussi plus d’humidité dans des régions environnantes aux Grands Lacs qui rejettent ainsi plus d’eau dans leur bassin.

Drew Gronewold croit donc qu’au cours des prochaines années, il faudra s’attendre à des variations plus extrêmes des niveaux d’eau des Grands Lacs.

Le mois dernier, le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent a signalé qu’en raison du temps doux, les débits d’eau ont été plus élevés que ceux jamais écoulés en hiver sur plusieurs jours consécutifs, atteignant parfois 10 700 mètres cubes par seconde.

C’est le Conseil international du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent qui ajuste le débit du lac Ontario.

SOURCE : La Presse canadienne