Le Club canadien de Toronto a ouvert sa 31e saison de ses déjeuners d’affaires avec une allocution de Dyane Adam, présidente du Conseil de planification de l’université de langue française le mardi 19 septembre. Le thème de son discours : Une université portée par sa communauté – porteuse de leur avenir. « Comment imaginer une université de référence du XXIe siècle enracinée dans la pluralité de la francophonie d’ici et d’ailleurs en six mois?, demande Mme Adam d’entrée de jeu. Certains nous ont exprimé leurs sympathies lors de notre nomination, d’autres nous ont souhaité les meilleures chances et assuré leur appui. Le récit du Conseil, de son point de départ à son arrivée, est celui d’un trajet unique et fédérateur, fidèle à l’image de la communauté qui nous a temporairement confié le relais de cette grande aventure franco-ontarienne. »

Mme Adam a parlé du cheminement qui a mené à son rapport déposé récemment, et des intervenants francophones qui ont offert leur expertise et leurs conseils tout au long du processus. Elle a présenté les membres du Conseil de planification présents au déjeuner et a exprimé sa reconnaissance envers les membres de l’équipe d’experts en financement d’universités fournis par le ministère. « Près de 300 personnes ont été consultées et la collaboration sera la clé du succès de la mise en place de cette université », ajoute-t-elle. Elle a cité les grandes lignes du rapport, dont le carrefour francophone du savoir et de l’innovation qui verra TFO, le Collège Boréal et probablement une douzaine d’autres organismes s’installer sous le même toit que l’Université de l’Ontario français.

Mme Adam propose un système de parrainage avec d’autres universités pour les premières années, notamment avec l’Université Ryerson et l’Université d’Ottawa. Avec le système de mentorat, le Conseil de planification estime que l’université de langue française serait prête à accueillir 300 étudiants dès 2020. Avec les projections du Conseil, lorsque l’université francophone arriverait la maturité, près de 3000 étudiants pourraient fréquenter le campus torontois. « La prochaine étape sera de décider, dès les fonds reçus, de l’emplacement idéal pour l’université », conclut-elle.
Le plan présenté par Dyane Adam s’étale sur une dizaine d’années à partir de 2018. Dès le départ, Mme Adam estime qu’il faudrait une somme de 18,5 millions $ pour permettre d’établir un campus à Toronto. Au total, ce sont plus de 83,5 millions $ sur une décennie qui seront nécessaires, dont la moitié fournie par le gouvernement provincial.

Lors de cet événement, le Club canadien a annoncé qu’il y aura une nouveauté cette année dans sa programmation 20172018 alors que l’organisme remettra trois Prix relève à l’intention des jeunes entrepreneurs francophones de Toronto. Un gala, présenté en collaboration avec Radio- Canada, aura lieu le 26 avril 2018 et les détails de cette nouvelle initiative seront affichés sur le site internet du Club prochainement.