Durant trois jours, le Collège du Savoir abrite à Brampton une foire aux vêtements d’hiver à destination des nouveaux arrivants dans la région de Peel.

Débutée hier, cette distribution gratuite organisée par le Centre culturel de ressources francophone pour les communautés ethniques (CEREFRAC) se poursuit aujourd’hui de 16h à 19h et demain de 10h à 16h.

« Nous avons accueilli une cinquantaine de familles lors du premier jour : presque tout le stock est parti », annonce Marie-Thérèse Kanyinda, la directrice générale du CEREFRAC, qui perçoit un besoin grandissant chez ces immigrants francophones à faible revenu, parfois déplacés brusquement, et mal préparés à l’hiver canadien.

Dans la petite pièce du troisième étage de cet immeuble de Brampton, entre les rangées de cintres et les tables garnies de textiles, une famille cherche, trie et essaye pantalons, manteaux et chaussures, remplissant un sac par personne. Cette restriction permet à tout un chacun de trouver de quoi se vêtir et d’en laisser aux autres. Un coin jouets généreusement offerts par une grande marque ravit aussi les tout-petits.

Ici, pas d’habits en mauvais état mais neufs ou raccommodés par une équipe de couturières bénévoles. La plupart proviennent de cueillettes réalisées auprès des familles des partenaires que sont les deux conseils scolaires francophones, Oasis Centre des femmes, le Collège du Savoir et le Collège Boréal.

« Cette distribution est un moyen de faire connaissance avec les familles dans le besoin et de rapprocher les francophones de la région : les uns en donnant, les autres en recevant », confie Siman Miyir. Cette bénévole accueille les nouveaux venus qui remplissent un formulaire. « Cela va permettre de savoir ce qu’ils deviennent et s’ils éprouvent d’autres besoins dans le futur », ajoute-t-elle.

Car, au-delà de cette foire, le CEREFRAC agit par le biais de plusieurs programmes et services tels que la formation des jeunes au bénévolat, la lutte contre la violence faite aux femmes ou encore des activités culturelles et récréatives, pour favoriser l’intégration des immigrants. « Ces services sont complémentaires aux programmes des organismes existants et s’adressent à tous les francophones dans la précarité, précise la directrice. Que l’on vienne du Québec, d’Afrique ou d’Europe, nous sommes tous des minorités. On se tient la main. »

 

Photo : Des vêtements très appréciés aux portes de l’hiver.