Âgée de tout juste 18 ans, la jeune Chloé Thériault sait où elle va. Conférencière lors du dernier congrès de l’ACELF, elle fut à ce titre très remarquée et constitue un espoir pour la communauté dans son domaine de prédilection : le rire. 

Née au Nouveau-Brunswick, elle grandit dans la compagnie de cirque familiale où elle tient le rôle d’assistante. « La troupe s’est formée une fois que mon frère a reçu des balles de jonglage en cadeau, explique-t-elle. Nous faisions alors des spectacles en province, c’est là que ma passion pour le théâtre est née. »

Ayant accumulé plus de 3000 heures de bénévolat en théâtre communautaire, elle se spécialise doucement dans la comédie avant de commencer à écrire sur le sujet. « J’aime faire rire le monde, affirme-t-elle. Pour moi, la comédie est venue d’un manque d’attention, les gens remarquaient plus mon frère. » 

Attirer les gens par la blague, un credo qui trouve sa source dans une problématique plus grande : « La vie est assez déprimante comme ça, et le rire est au bénéfice de la santé ».

C’est l’an dernier que la jeune artiste s’est décidée à écrire son premier one woman show : « La présidente de l’Association canadienne d’éducation de langue française (ACELF) m’a vu jouer et m’a demandé d’en écrire un nouveau, plus tourné vers les étudiants. » En effet, un certain nombre de membres de l’ACELF semblent décidés à lui faire faire la tournée des écoles de la province. Ses créations traitent d’éléments de fiction, telle la remise du premier grand prix d’humour au Gala les Olivier en 2030.

Quant à l’avenir, il se veut prolifique. « J’espère que je vais pouvoir continuer à écrire des bons spectacles, dit-elle. Mon but ultime, c’est de me lever le matin, de faire ce que j’aime, d’avoir assez à manger et d’aller dormir le soir avec un toit au-dessus de ma tête. » Un objectif réalisable et un talent indéniable qui pourrait bien propulser la jeune Chloé Thériault au sommet de la pyramide comique professionnelle.

Photo: Chloé Thériault