Le film Bon Cop Bad Cop 2 est sorti en salle le samedi 12 mai. Le deuxième volet de la franchise tient toutes ses promesses. Le film est calibré pour plaire.
« Ce n’est pas une suite au premier et c’est ça qui est cool justement. Maintenant dans le film, c’est plutôt le Québécois francophone et l’Ontarien contre l’empire américain », précise le réalisateur du film, Alain Desrochers.
Écrit par Patrick Huard, Bon Cop Bad Cop 2 reprend la même recette que le premier. On retrouve les deux compères, Bouchard et Ward, 10 ans plus tard, dans une nouvelle aventure qui les emmène dans l’État du Maine, chez nos voisins du Sud.
Essentiellement, les personnages sont demeurés les mêmes, sauf qu’ils ont vieilli. « On sent la vie dans leurs visages, indique Patrick Huard.
« Oui, partout, partout… On a le sens, qu’ils sont plus matures. Leurs focus sont plus précis. Ils savent où ils s’en vont », ajoute Colm Feore.
Ce qui rend le film drôle, ce sont les situations comiques et notamment une scène en particulier qui se passe aux États-Unis entre trois policiers qui ne comprennent pas pourquoi Bouchard (Huard) se dit Canadien et parle français. Pour les Américains, il n’y a que des anglophones au Canada (enfin dans le film bien sûr).
Le film tourne en dérision la société américaine, ce qui ajoute au côté comique du long métrage. Petite mention spéciale à l’acteur Karl Werleman, Québécois vivant à Toronto, très convaincant en policier américain inculte, qui joue dans l’une des scènes les plus ludiques du film et qui a fait rire toute la salle.
L’action est là (poursuite en voiture, bagarres, etc.) mais ce n’est pas cela que le cinéphile retient. C’est l’interaction entre les deux hommes, le « ping pong » permanent dans les répliques, les liens que Ward et Bouchard ont avec leurs familles respectives, et les problèmes du quotidien telle la maladie.
Malgré leurs rivalités, l’un Québécois et l’autre Ontarien, l’un parlant en français, et l’autre rétorquant en anglais, l’un travaillant au provincial (Huard) et l’autre au fédéral (Feore), leur complicité est toujours présente.
Cependant, ce qui touche vraiment le spectateur c’est leur amitié inébranlable. On serait prêt à tout pour sauver un ami!
« Comme pour tout bon film, on espère qu’il plaira, ajoute Alain Desrochers. J’ai beaucoup d’attentes par rapport au public. C’est un film important à cause des différences qu’on a dans notre société. »
Le spectateur passera un bon moment en compagnie de ces deux personnages loufoques et touchants. À certains moments, il versera même unesa petite larme. « J’étais heureux d’entendre les gens pleurer à la fin », conclut Alain Desrochers.

Photo : Patrick Huard (à gauche) et Colm Feore.