Le Club canadien de Toronto conviait ses membres le 16 mai dernier pour son déjeuner d’affaires et une allocution de Gina Valle, fondatrice de l’organisme Diversity Matters dont l’objectif est de faire reculer les frontières de la diversité. Née à Toronto, Mme Valle détient un doctorat en Éducation et études multiculturelles de l’Université de Toronto. Son travail est principalement axé sur les questions de la diversité et son approche est multidisciplinaire.
Elle a raconté d’entrée de jeu que ses parents étaient des immigrants italiens d’après-guerre. Son frère et elle ont été élevés en grande partie par leur grand-mère puisque ses parents travaillaient beaucoup pour réussir à joindre les deux bouts à Toronto.
Elle porte un regard sur les vagues mouvantes de la diversité au Canada, qu’elle qualifie de « réalité incontournable », ainsi que sur les ajustements souhaités dans le but de les aborder avec pragmatisme et innovation. « Le Canada a le plus haut taux de mariage mixte au monde, ajoute celle qui a reçu la Médaille du jubilé de diamant pour son engagement envers la diversité culturelle canadienne à travers son organisation Diversity Matters. La diversité est un fait. La diversité est une réalité incontournable, un phénomène mesurable. L’inclusion cependant est un choix. Les gestes d’inclusion, ceux qu’on pose et ceux qu’on ne pose pas, sont des choix que chacun d’entre nous fait. »
Mme Valle a invité son auditoire à embrasser le multiculturalisme canadien. « Quand nous rencontrons une personne qui est différente de nous, la seule façon de demeurer ouvert à cette personne, c’est de laisser tomber notre sentiment de supériorité qui vient avec la conviction de nos propres certitudes. Si nous percevons cette personne comme étant inférieure ou de qualité moindre, le dialogue et la communication ne pourront être vrais ou authentiques. À aucun moment. Pour plusieurs d’entre nous, nous sommes habitués aux usages de la majorité sociale et culturelle du Canada. En revanche, pour un nouveau Canadien qui apprend à s’intégrer et à appartenir à un groupe, à un courant communautaire, cela peut être une expérience ardue et difficile. La façon dont un peuple reçoit une personne qui est différente de soi est révélatrice de cette société. Nous avons tous le choix de répondre à la différence, soit par le mépris, l’indifférence, la méfiance, ou par la curiosité, la solidarité et l’ouverture. Il est un fait que la diversité transforme le paysage social et culturel d’un pays. Le défi que nous vivons tous, actuellement, collectivement, est de réconcilier les valeurs, les croyances et les comportements de tous sans compromettre les principes fondamentaux du pays d’accueil », conclut-elle.
À la suite de ce discours inspirant, Richard Kempler, président de Franco-Fête (organisme communautaire du mois), a dévoilé une partie de la programmation du festival qui aura lieu du 23 au 25 juin au Centre Harbourfront.
Finalement, une représentante du Mouvement Ottawa bilingue, qui était de passage dans la Ville reine pour rencontrer les élus à Queen’s Park, a invité les membres du Club canadien à joindre leur voix à la leur en ajoutant le Club canadien sur la liste des organismes qui appuient leur cause sur le site ottawabilingue.ca.

Photo : Gina Valle, fondatrice de l’organisme Diversity Matters.