L’Ontario a éliminé un programme de plantation d’arbres, et les personnes concernées par cette décision préviennent que ce geste entraînera des pertes d’emplois et la disparition des avantages environnementaux offerts par les forêts.
Le ministère des Richesses naturelles et des Forêts a informé Forests Ontario, au lendemain de la présentation du budget progressiste-conservateur, en avril dernier, que le « Programme 50 millions d’arbres » allait être éliminé.
Rob Keen, PDG de Forests Ontario, a indiqué que depuis 2008, plus de 27 millions d’arbres ont été plantés en Ontario dans le cadre de ce programme.
Il a ajouté qu’il s’agissait d’un programme de séquestration du carbone, mais que la plantation de nombreux arbres contribue également à la purification de l’air et de l’eau, à la protection des rives et à la réduction de l’érosion.
Selon M. Keen, il faut environ 40 % de couverture forestière pour assurer la durabilité de la forêt, et la moyenne actuelle dans le sud de l’Ontario est de 26 %, certaines superficies n’étant couvertes qu’à 5 %.
M. Keen a précisé que le budget annuel du programme était d’environ 4,7 millions $. On a annoncé à Forests Ontario que le programme allait être annulé afin de réduire les coûts pour la province.
Le chef du Parti vert, Mike Schreiner, a déclaré qu’il était téméraire de supprimer un programme permettant de prévenir les inondations, en particulier à un moment où la ville de Bracebridge a dû déclarer l’état d’urgence.
La critique du NPD pour les ressources naturelles et les forêts, Judith Monteith-Farrell, a de son côté affirmé que l’annulation du programme mettait les Ontariens et les Ontariennes en danger.
« Moins d’arbres signifiera plus de pollution de l’air et de l’eau, plus d’érosion dans les zones inondables, moins d’habitats pour la faune sauvage et moins de protection contre les impacts croissants du changement climatique », a-t-elle soutenu dans un communiqué.
SOURCE : Allison Jones, La Presse canadienne