L’annonce était attendue des Torontois et des nombreux voyageurs, qui souhaitent depuis longtemps mettre fin au parcours du combattant que représente la liaison entre l’aéroport Pearson et la gare Union. Ainsi la première ministre Kathleen Wynne a annoncé le 22 avril que les passagers du nouveau train qui reliera les deux pôles pourront monter à bord dès le 6 juin.
C’est en compagnie du président de Metrolinx Bruce McCuaig et du ministre des transports Steven Del Duca que Mme Wynne a réalisé le premier trajet de la machine. Gratuit pour eux, mais pas pour le vacancier ou l’homme d’affaires qui devront débourser la bagatelle de 27,50 $ par trajet, ou 19 $ avec la carte Presto. Un tarif élevé qui mécontente en premier lieu les employés de l’aéroport, qui ne pourront pas l’utiliser selon le syndicat en raison de la charge financière importante que cela représente, malgré le fait que le train soit construit avec des fonds publics.
Ainsi, un départ aura lieu toutes les 15 minutes suivant les horaires de fonctionnement de l’aéroport et le voyage en lui-même durera 25 minutes. Un gain de temps précieux lorsque l’on sait que le trajet actuel, qui emprunte un bus et deux lignes de métro peut prendre jusqu’à 1 h 30. Café et distributeurs de billets seront disponibles avant d’embarquer. Réseau Wifi gratuit, prises de courant, panneaux informatifs et porte-bagages se trouveront à bord. En dehors des deux principales destinations, deux arrêts sont à prévoir : les stations Bloor et Weston. Le premier se trouve juste à l’est de la rue Dundas Ouest, tandis que le second est situé près de l’avenue Lawrence Ouest. Tous deux permettent de transiter vers les stations GO, pour rejoindre d’autres points stratégiques de la région.
Ce train, baptisé Union Pearson Express, est présenté comme le premier du genre en Amérique du Nord. Il s’agit également d’une nécessité pour attirer plus de visiteurs étrangers dans la capitale économique du Canada. En 2031, l’aéroport Pearson et la gare Union devraient accueillir environ 190 millions de passagers selon les estimations, et la fluidité de la circulation entre les deux est un enjeu crucial.
Avec ses rails installés en hauteur, l’UP Express rejoint d’autres importantes destinations internationales équipées d’infrastructures similaires telles que Londres, Vienne, Oslo, Tokyo ou encore Stockholm. Pour un coût de 16 milliards de dollars, la Ville reine fait un premier pas dans l’amélioration des transports publics urbains, réclamé depuis longtemps par la population. Cette avancée arrive par ailleurs juste à temps pour les jeux Parapan Am, qui feront office de premier véritable test pour la nouvelle ligne.