Le président du Collège Boréal, Daniel Giroux, était de passage au Club canadien de Toronto, le mardi 19 février, pour faire une brève présentation sur cette institution d’enseignement à l’occasion du dîner mensuel de l’organisme. C’est à l’hôtel Fairmont Royal York que les participants étaient invités.

La présentation de M. Giroux portait sur le plan stratégique 2015-2020 du Collège Boréal qui se décline en quatre axes : accès, flexibilité, qualité et visibilité. Le président a expliqué à quelles nouvelles réalités le collège devait maintenant se plier pour satisfaire à ces orientations, une tâche complexe destinée à maintenir l’institution à la fine pointe du progrès et des besoins de sa clientèle.

Relever pareil défi est emballant mais peut se révéler compliqué. « Il n’est pas toujours évident de balancer l’accès avec la viabilité financière », a cité en exemple Daniel Giroux. À cela s’ajoute les attentes de la clientèle. Une solution qui s’est imposée pour améliorer la flexibilité de l’enseignement a été de développer l’offre de cours en ligne et la fin de semaine. Ainsi, à partir de septembre prochain, huit programmes seront offerts entièrement en ligne.

Or, le Collège Boréal ne se résume pas qu’à l’enseignement postsecondaire. Fer de lance de l’autonomisation des francophones, il offre aussi des services en employabilité, immigration, formation, etc. La nécessité s’est fait sentir d’en améliorer la promotion afin de toucher un plus grand nombre de clients potentiels. Qui plus est, comme la situation personnelle d’un étudiant varie de l’un à l’autre, le collège a voulu faciliter leur parcours académique en signant 120 ententes d’articulations améliorant le transfert de crédits pour ceux qui veulent faire le saut du collégial à l’universitaire.

Bien plus qu’un lieu d’étude parmi d’autres, le Collège Boréal est un rouage essentiel du dynamisme des communautés franco-ontariennes et une mission socioculturelle lui incombe donc à cet effet. M. Giroux ne pouvait passer sous silence la promotion du français à laquelle doit se livrer le collège, non pas seulement par principe, mais parce que le bilinguisme représente un atout sur le marché du travail. « Même dans le domaine des technologies et métiers, on voit que le français y est une grande valeur ajoutée », a souligné le président.

Qui plus est, le Collège Boréal représente une vitrine exceptionnelle sur la francophonie ontarienne pour les anglophones. C’est d’ailleurs là un des éléments qui expliquent le succès de l’institution : ce positionnement enviable auprès des partenaires anglophones, tel le milieu des affaires, assure au collège des appuis de taille dans des dossiers critiques.

Mais la meilleure carte dans le jeu du Collège Boréal demeure sans conteste la grande satisfaction des étudiants, diplômés et employeurs, une constante dans son histoire.

C’est en parlant du nouveau site de Toronto que Daniel Giroux a conclu sa présentation. Une période de questions a suivi et le président du Collège Boréal s’est, entre autres, fait demander sa perception quant aux changements survenus au cours des 10 dernières années dans les relations qu’entretient la jeunesse avec le marché de l’emploi. « Je pense qu’il y a beaucoup moins de certitudes. Aujourd’hui, les jeunes ne savent pas nécessairement ce qu’ils veulent faire. Ils aiment le changement », a répondu M. Giroux, ajoutant aussitôt que le milieu de l’éducation devra leur donner le goût des domaines liés à la technologie, à la santé et aux métiers.

Une tâche de plus attend donc le Collège Boréal qui, au terme de son plan stratégique, passera le cap des 25 ans.

PHOTO : Daniel Giroux était l’invité du déjeuner-conférence du Club canadien.