Le 19 janvier avait lieu la première émission de l’année de Quatrième de couverture. Anne Forrest-Wilson, animatrice et instigatrice de l’émission littéraire, avait choisi comme thème « le carnaval des animaux ». Très présents dans la littérature, les animaux ont des fonctions différentes selon les récits et le public a pu le constater.
Christine Klein-Lataud a présenté La dernière étreinte de Frans De Waal, un récit « passionnant, rempli d’anecdotes, mais c’est un livre fondamental sur la relation entre l’humain et les autres animaux ». Ayant passé sa vie à étudier les sociétés de primates, l’auteur considère que l’être humain est un animal. « On a 99 % de gènes communs avec les primates », ajoute-t-elle.
Elvis Nouemsi a lui parlé du livre Les mémoires d’un porc-épic d’Alain Mabanckou qui place l’animal au centre de l’histoire. Ce roman plonge le lecteur dans un univers à la fois réel et fantastique où l’animal possède des facultés humaines, celle de parler et de lire par exemple. Il a aussi la particularité de n’être écrit qu’en une phrase. « Il y a des chapitres, mais pas de point », précise le chroniqueur.
L’émission n’a pas rompu avec la tradition en invitant l’auteur Olivier Salon. Ancien professeur de mathématique, il se consacre aujourd’hui à plein temps à la littérature et au métier d’acteur. Un changement radical, qui convient à merveille à cet homme qui était chargé pendant une heure d’écrire un texte truffé d’animaux cachés.
« À ton avis, en une heure tu peux nous en servir combien? Une dizaine? », demande Anne Forrest-Wilson. L’auteur espérait en insérer une trentaine, mais a fait beaucoup mieux que ça. Papier en main, le public devait compter le nombre d’animaux lors de la première lecture du texte. Le meilleur chiffre trouvé fut de 26, mais les francophones étaient loin du compte. À la deuxième lecture, 55 animaux ont été comptés. Un chiffre qui a impressionné les participants qui l’ont chaudement applaudi.
Au total, ce sont sept romans qui ont été décortiqués par les trois chroniqueurs de l’émission. Et comme à l’habitude, ils ont fait découvrir au public des petites pépites de la littérature.