Ils étaient une dizaine d’immigrants à assister à l’atelier de Patrick Bizindavyi, le 12 mars dernier, à l’école secondaire Sainte-Famille de Mississauga. Certains résidaient dans la région depuis plusieurs années alors que d’autres étaient nouvellement arrivés. Un point en commun cependant, ces hommes et ces femmes venues d’ailleurs (France, Île Maurice, Cameroun, Congo, Burundi, Rwanda) étaient tous « en transition » sur le plan professionnel.

Organisé par le Réseau de développement économique et d’employabilité de l’Ontario et le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud, l’atelier Carrière en transition, tombait à point pour ces participants. En effet, l’atelier visait à leur donner des stratégies pour réaliser leurs objectifs personnels et professionnels.

Le fil conducteur de l’atelier était le parcours personnel de l’animateur qui, venu du Burundi en 2002, a partagé avec les participants l’évolution de sa carrière non seulement depuis son arrivée au Canada mais aussi celle qu’il avait dans son pays natal. 

Venu d’ailleurs, il pouvait comprendre la situation dans laquelle se trouvaient les participants. 

« Si vous tenez bon, dira-t-il, vous allez y arriver », partage le conférencier, qui est arrivé à Toronto avec 60 $ en poche. Pour se trouver du travail au Canada, il faut comprendre le marché de l’emploi. Environ 85 % des emplois sont cachés. D’où l’importance du réseautage et du bénévolat. » Puis, il a leur a suggéré de trouver une carrière qui leur permettra de réaliser leur « mission », d’où la nécessité d’avoir un plan d’action avec des échéanciers bien précis. « Ce ne sera pas un parcours en ligne droite mais, en persévérant, vous y arriverez. » 

Pour sa part, M. Bizindavyi a vécu quelques transitions sur le plan professionnel et celles-ci lui ont permis de découvrir sa passion : inspirer les autres. Pour trouver sa passion, il suggère à chacun de se poser la question suivante : « Si tu avais tout l’argent du monde, que ferais-tu? » Ensuite, la personne doit arrêter un choix de carrière qui lui permettra de réaliser son objectif. 

M. Bizindavyi, qui voulait devenir conférencier, s’est joint au groupe Toastmasters et a suivi plusieurs formations aux États-Unis. « J’ai aussi donné des conférences gratuitement pendant une année, confie-t-il. Vous aussi vous devrez identifier les démarches à suivre pour arriver à destination (argent, formation, etc.), mais ne laissez pas les obstacles vous empêcher de voir les opportunités qui se présenteront en cours de route. »

En fait, être en transition n’est pas une mauvais chose en soit, car cela donne le temps de penser et de réajuster son plan d’action. Les participants ont pu constater ce soir-là que pour réaliser sa mission, il y a plusieurs chemins pour y arriver. Il suffit de ne pas perdre de vue le résultat voulu.

Photo: Des participants à l’atelier