Les Centres d’Accueil Héritage ont accueilli Yollande Dweme M. Pitta, le mercredi 11 mars, à l’occasion d’un atelier de formation sur la communication efficace avec les aînés. 

Les personnes âgées au Canada sont de plus en plus nombreuses, souvent citadines, issues de l’immigration, vivant seules, avec un partenaire ou en maison de retraite. En revanche, au sein des populations autochtones, les personnes âgées sont de moins en moins présentes. Les aînés aiment échanger avec les plus jeunes car, d’une part, ces échanges leur permettent d’augmenter leurs émotions positives et estime de soi et, d’autre part, ils apportent un apprentissage aux plus jeunes. 

Mme Pitta rappelle qu’il existe différentes formes de communication : l’oral, l’écrit et le non verbal. « Il n’y pas qu’une seule forme de communication, car l’on se doit de s’adapter à la personne en face de nous », dit-elle. La communication non verbale est trop souvent négligée, alors que des gestes appropriés favorisent une écoute active pour une communication efficace. 

Elle insiste sur le fait que la communication varie grandement en fonction de la culture et qu’il convient d’adapter son langage, son écoute et sa gestuelle. En Afrique, par exemple, les aînés sont respectés et contribuent à la société en enseignant les traditions aux plus jeunes, alors qu’en Chine les aînés ont perdu leur statut de vénérables. Au Canada, les populations autochtones respectent les aînés avec un chef souvent plus âgé que les autres membres de la communauté, alors que les aînés du reste de la population canadienne ont tendance à être isolés ou concentrés en maison de retraite.

Afin de bien communiquer avec les personnes âgées, plusieurs conseils : le premier consiste à « écouter et observer le langage corporel, car il est rare de ne communiquer que de façon orale », constate l’animatrice de l’atelier. Il faut aussi de poser des questions ouvertes, faire des phrases courtes et précises, bien prononcer, s’assurer de la compréhension de l’interlocuteur, résumer les informations reçues et reformuler les phrases. De plus, il convient, entre autres, de ne pas regarder sa montre ni de montrer des signes d’agacement ou de renfermement corporel et de maintenir un contact visuel tout en restant assis. Les rencontres face-à-face sont recommandées, car plus personnelles que les communications par téléphone ou par écrit.

L’isolement des aînés est aujourd’hui une problématique qui tente d’être résolue grâce à des programmes tels que ceux offerts par « Entr’aînés », qui recrute des bénévoles responsables d’activités sociales pour cette clientèle. Une sortie au cinéma, au musée, au parc ou encore une rencontre dans un café permet d’apporter un peu de chaleur dans le quotidien des personnes âgées.

Photo: Yollande Dweme M. Pitta (au centre), entourée des participants à l’atelier de formation.