Tous les mois, le Labo organise une soirée intitulée « le membre du mois ». Il s’agit de mettre en lumière un artiste, membre de l’association, qui parle de son œuvre à ceux qui sont intéressés.
Le 11 février dernier, c’était au tour de Denis Bradette.
Au premier étage de cette étrange bâtisse blanc cassé, située à côté d’un joli jardin enneigé d’une des plus mignonnes églises anglicanes de Toronto, une poignée de personnes écoutent religieusement Denis Bradette.
Il faut dire que Denis Bradette a des choses à dire. Enseignant à Étienne-Brûlé, ermite en duo avec son compagnon et artiste. La vie de Denis Bradette se partage entre Toronto, l’intersection Church et Dundas au cœur de la ville, des lumières, du bruit, de la fureur et des bruits, et une petite maison près de Cochrane au nord-est de Timmins.
Denis Bradette est un artiste qui ne supporte pas les carcans. Il revendique doucement sa liberté, en refusant de s’enfermer dans une seule discipline. Ses médias sont le texte, la photographie, le collage, l’installation, l’assemblage, la performance, l’art-nature, le dessin, la peinture et les médias mixtes.
En août 2013, il a terminé sa maîtrise en arts visuels à l’Université d’Ottawa. Denis a exploré des liens entre l’autobiographie, les changements climatiques et l’écologie queer.
Bref, le monde de Denis Bradette est à la fois d’une simplicité étonnante et d’une complexité byzantine. En fait, Denis Bradette est un utopiste. Il rêve à une communauté de vie, qu’il créerait là-bas, dans le nord sauvage. Nord sauvage où il s’est impliqué en contribuant à la création d’un centre communautaire artistique à Cochrane. Un centre trilingue qui fonctionne en langue crie, en anglais et en français.
Une communauté artistique ouverte au public, c’est un peu ce que fait le Labo, à Toronto. Au premier étage de cette bâtisse blanc cassé, qui donne sur une petite église anglicane à l’allure de maison de pain d’épice.
Photo: Denis Bradette