Nouveau concert à l’Alliance français le 23 février dernier et, cette fois, c’était au tour du quartet Yves Léveillé de passer au théâtre de la rue Spadina.

Venu spécialement de Montréal, le pianiste Yves Léveillé, accompagné à la batterie par Alain Bastien, au saxophone par Roberto Murray et à la contrebasse par Guy Boisvert, a repris pendant deux heures des œuvres des plus grands jazzmen.

Ce concert a donc mélangé des pièces classiques et des compositions personnelles d’Yves Léveillé. « Normalement, je joue des concerts avec mes compositions. Quand l’ancienne directrice culturelle de l’Alliance française m’a contacté, elle m’a demandé si je ne pouvais pas ouvrir le répertoire sur des pièces connues. Je n’étais pas du tout fermé à cette idée. Au contraire, j’ai trouvé l’exercice très intéressant », a confié le pianiste.

Au cours de ce concert, les quatre musiciens ont interprété huit pièces telles que So What de Miles Davis, Round Midnight de Thelonious Monk, Naima de John Coltrane et Hymn To Freedom d’Oscar Peterson. « On a fait des pièces très connues et d’autres un peu moins connues. Cela donne au public l’occasion de découvrir certaines pièces qui sont tout aussi extraordinaires », a indiqué Yves Léveillé.

Il ajoute : « Ce qu’on trouvait intéressant et ce qu’on voulait exprimer au public aussi, c’est que le jazz est une musique avec une certaine expression de quête de liberté, une musique qui est en perpétuelle mutation ».

Yves Léveillé, compositeur et musicien hors pair, qui s’est tourné dès le début de sa carrière vers le jazz et la création, a également fait profiter au public de ses compositions Encodage et Sur la passerelle. « Ce sont des pièces qui me représentent bien en tant que compositeur », a-t-il confié.

Petite particularité de ce concert, avant de jouer chaque pièce de jazz, l’un des membres du quatuor donnait quelques renseignements sur le compositeur, une bonne façon de mieux connaître l’artiste et le contexte dans lequel ces musiciens ont évolué.

Cette musique de métissage en constante évolution a traversé les époques et est indémodable. Selon Yves Léveillé, « le jazz a la possibilité de réinventer la musique à chaque performance; il y a toujours une place pour la spontanéité et la créativité des musiciens durant la performance » et cela se voit sur scène.

Ces quatre musiciens bourrés de talent qui se connaissent bien et jouent ensemble depuis plusieurs années ont une complicité sur scène. Ils ont rendu un vibrant hommage aux jazzmen engagés et ont conquis le public de l’Alliance française.

 

PHOTO – De gauche à droite : Yves Léveillé, Guy Boisvert, Alain Bastien et Roberto Murray