Action Positive, organisme de lutte contre le VIH, a tenu son assemblée, le 27 septembre dernier. Une assemblée marquée par le cinquième anniversaire de sa création, ainsi que par le départ de son directeur, Gilles Marchildon.

Un quinquennat! C’est à la fois énorme et finalement peu. C’est un début, mais c’est aussi un cycle. Un cycle qui se clôt, pour Action Positive, avec le départ de leur homme à tout faire, Gilles Marchildon. À la fois directeur général et intervenant pour l’accueil individuel et les groupes. 

Gilles Marchildon quitte donc Action Positive pour devenir directeur général de Reflet Salvéo, l’organisme chargé de conseiller le ministère de la Santé quant aux besoins de la communauté francophone de Toronto. 

Auparavant, Gilles Marchildon était responsable des communications au Réseau Juridique VIH/Sida. Il s’éloigne donc un peu du monde des militants de la lutte contre le VIH et dirige sa carrière vers la santé en général.

« Je sens que la fondation d’Action Positive est suffisamment solide pour pouvoir gérer cette transition au niveau de la direction. Donc, je me suis permis d’accepter ce nouveau défi qui demeure dans le domaine des services de santé en français », explique-t-il. 

Lorsqu’il a pris la direction d’Action Positive, l’organisme vivait une période particulièrement délicate. « L’organisme venait de subir une première année difficile, caractérisée par de fréquents changements de personnel. Il y avait un grand enthousiasme de la part des participants mais du côté gestion, c’était plutôt chaotique », précise-t-il.

Aujourd’hui, Action Positive va mieux. Comme le dit M. Marchildon, « l’organisme a atteint une bonne vitesse de croisière ». Par exemple, son conseil d’administration est diversifié, du personnel compétent a été embauché, la programmation est plus variée et le nombre de participants augmente petit à petit. « De plus, ajoute Gilles Marchildon, l’organisme peut compter sur un surplus budgétaire de plus de 12 000 $. »

Un budget qui ne devrait faire qu’augmenter puisque le ministère de la Santé et des Soins de longue durée a accepté de mettre en place une entente de financement récurrente pour Action Positive. Ce type de financement permet de pérenniser les fonds, et donc d’assurer la survie à moyen et à long termes des structures.

De son nouveau poste, Gilles Marchildon promet qu’il continuera à s’investir dans la lutte contre le VIH. Il ne lui est pas permis de postuler au conseil d’administration d’Action Positive avant deux ans, mais il trouvera d’autres façons de s’impliquer. « Une personne à Toronto sur 120 vit avec le VIH, dit-il. Le virus touche particulièrement la communauté homosexuelle et immigrante. C’est un enjeu crucial dans le domaine de la santé. Puis, je pense que la manière que nous répondons comme société au VIH annonce en quelque sorte comment nous abordons les autres enjeux de santé. »

Le nom de son successeur, à titre temporaire, sera connu sous peu. L’organisme devrait, à terme, modifier sa structure. Le conseil d’administration compte un nouveau membre, Michel Lussier, qui succède à Ronald Dielman à la présidence. Jean-Rock Boutin a été réélu pour un mandat de deux ans. 

Au cours de l’AGA, un prix a été remis aux trois fondateurs d’Action Positive : Chantal Mukandoli, Jean-Rock Boutin et Marcel Grimard.

Photo : Gilles Marchildon