Le communiqué de presse invitant les médias à se présenter à l’école Saint-Frère-André, le mardi 23 septembre, à 10 h, était bien mystérieux. Il y était question d’une « annonce importante ». Une expression grave et alléchante pour ce qui s’avérait finalement être le lancement d’un programme à concentration artistique.
À 10 h, l’amphithéâtre que l’école Saint-Frère-André partage avec l’école Toronto-Ouest du Conseil scolaire Viamonde est plein à craquer. C’est d’abord une performance artistique préparée par les comédiennes Nathalie Nadon et Sonia D’Amico qui ouvre l’évènement. Un mélange de théâtre, de danse et de musique qui commence dans le noir, avant de se terminer dans la lumière hésitante du système d’éclairage de l’auditorium. Un système qui date des années 1960, et qui est donc complètement obsolète.
La bonne nouvelle, c’est que les deux conseils scolaires vont mettre la main à la poche pour le rénover totalement, ainsi que c’était prévu dans l’accord original de partage des locaux. Cet outil remis à neuf sera mis à la disposition de « la communauté artistique », et « à coûts moindres », d’après Robert-Guy Despatie, le responsable de l’animation culturelle au Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud (CSDCCS), qui coordonnera le projet.
La mise en œuvre du programme s’échelonnera sur deux années scolaires. Dès le mois de février 2015, tous les élèves de 7e et de 8e années de l’école Saint-Frère-André pourront prendre part à un Programme de pré-concentration artistique qui les exposera aux quatre domaines de création : les arts visuels, la musique, les arts d’expression (théâtre/danse) et les arts médiatiques.
En septembre 2015, le Programme spécialisé sera offert aux élèves de 9e année. C’est alors qu’ils feront le choix de leur spécialisation artistique. La participation au Programme spécialisé se fera par demande d’admission et des auditions sont prévues pour le printemps 2015.
Entre-temps, les élèves du programme recevront la visite de plusieurs artistes (notamment la troupe d’improvisation des Improbables) et se déplaceront pour assister à des vernissages. Cette perspective enchante Sonia D’Amico, des Improbables. « Si on est invités, on va venir, bien sûr. On pense à la génération future d’improvisateurs. »
Réjean Sirois parle d’un grand moment pour le Conseil : « Nous avons écouté les élèves et les parents. Il y a du talent ici. » Pour le directeur de l’éducation du CSDCCS, l’art, au même titre que le sport, est primordial pour l’enfant, pour son développement global. Il prend son exemple personnel : « J’ai fait un sport/études avec le hockey. Ce programme m’a donné assez de motivation pour continuer mes études, mais aussi un cadre. »
Et de conclure : « Nous mettons les moyens, aux élèves de poursuivre leur rêve. »
Photo : élèves et membres de la communauté artistique