Le 10 octobre dernier, des élèves de la 9e à la 12e année de six écoles secondaires de langue française du Grand Toronto se sont affrontés au soccer dans le cadre du tournoi de la Coupe Canora. C’est dans un parc de Brampton que s’est tenue la compétition qui a duré toute la journée, le temps que les joutes successives dégagent les équipes finalistes puis, au bout du compte, les gagnants.

Canora est un organisme à but non lucratif dont le mandat est de desservir les Canadiens francophones d’origines africaine, antillaise et asiatique. Fondé en 1995, Canora organise des activités de nature artistique, éducative, sportive, etc., permettant aux minorités de vivre leur culture dans sa dimension francophone tout en fraternisant avec la majorité qui n’est pas issue de l’immigration.

Depuis près de 20 ans, le tournoi de la Coupe Canora répond à ce besoin. Cet évènement automnal a été fondé par Jacques Yamdjie, directeur général de l’organisme, avec l’aide de Luc Fillion, alors conseiller en orientation au secondaire et très engagé dans la promotion des sports chez les jeunes. Le tournoi permet à ses participants de se mesurer les uns aux autres dans une atmosphère amicale.

À la fin des années 1990, le soccer commençait à se faire connaître au Canada, sauf dans les communautés ethnoculturelles où ce sport était déjà très populaire. La fièvre du soccer a peu à peu gagné l’ensemble des jeunes de sorte que l’on ne peut pas dire que la Coupe Canora concerne plus spécialement les minorités, ce qui, en somme, correspond aux vœux de M. Yamdjie qui voulait dès le départ faire de ce championnat une activité qui permettrait à tous les jeunes francophones de fraterniser.

Au fil des années, de l’avis de M. Fillion, le jeu s’est progressivement amélioré. Il y a également davantage d’écoles qui se sont jointes au tournoi qu’à ses débuts. Le nombre d’équipes de filles s’est accru en particulier. Le fait que certains jeunes jouent au soccer régulièrement en dehors des activités scolaires a sans doute contribué à rehausser la qualité des matchs mais les grandes écoles continuent toujours à dominer puisqu’elles peuvent compter sur un plus grand choix de joueurs.

L’édition 2017 de la Coupe Canora a conduit en finale l’équipe de Sainte-Famille et celle de Jeunes sans frontières du côté des garçons et, du côté des filles, l’équipe de Sainte-Famille et celle de Renaissance. Dans les deux cas, après un match enlevant, ce n’est que par un point d’écart que se sont démarquées les formations gagnantes. C’est dans l’euphorie que les garçons de Jeunes sans frontières et les filles de Sainte-Famille ont décroché le trophée qui a  couronné leurs efforts.

Le 13 octobre, ce sera au tour des équipes juniors de 7e et 8e années de s’affronter. Ce championnat, créé il y a une décennie, avait pour but de donner la chance aux plus jeunes, dont les niveaux sont presque partout intégrés aux écoles secondaires, de jouer au soccer en suivant la même formule qui est offerte aux plus vieux. Celle-ci pourrait d’ailleurs s’étendre bientôt à l’élémentaire puisqu’un tournoi réservé aux élèves de 5e et 6e année est en préparation.

Pour les organisateurs, ce genre de rassemblement représente un défi logistique, d’autant plus que le nombre de participants est en croissance. Voilà au moins un beau « problème » qui illustre la popularité du soccer et, par delà, de la Coupe Canora.

PHOTO: Une belle occasion de faire du sport et de s’amuser