Tout au long de sa jeunesse, Jean-Guy Sauriol passa de nombreuses heures dans l’eau. Mais de là à penser qu’un jour il séjournerait 74 jours d’affilée en mer sans jamais voir la terre, ni même une seule âme… C’est pourtant l’exploit que ce septuagénaire torontois vient d’accomplir en traversant l’Atlantique durant l’hiver dernier. Jean-Guy Sauriol a relié les îles Canaries à la Barbade, non pas à l’aide des vents ou d’un quelconque carburant, mais à la simple force de ses bras. C’est bien à bord d’un canot insubmersible et propulsé par deux gros avirons qu’il a atteint les Antilles en février dernier après avoir enduré des conditions allant du calme plat à une mer démontée. 

Jean-Guy Sauriol viendra raconter son incroyable aventure aux Torontois dans le cadre de Ideacity, un symposium qui se tiendra du 18 au 20 juin et au cours duquel une cinquantaine d’aventuriers et d’intellectuels viendront partager leurs expériences et leurs idées. 

Après avoir lu une cinquantaine de récits écrits par les quelques intrépides qui l’on précédé, M. Sauriol fut pris d’envie de traverser l’océan. Il fut notamment inspiré par le navigateur allemand Hannes Lindemann, auteur de deux traversées de l’Atlantique au siècle dernier, et par la jeune aventurière américaine Katie Spotz qui en a fait de même récemment. Ayant dépassé la cinquantaine et en quête d’un défi, Jean-Guy Sauriol se lança dans sa folle aventure. 

Il lui a fallu pas moins de quatre ans pour mettre son projet à terme. De la construction de son embarcation en Angleterre et à son acheminement aux Canaries, un projet de la sorte requiert une logistique compliquée. Durant ces mois de préparation, Jean-Guy Sauriol et sa compagne vont y investir beaucoup de temps et d’argent. 

Puis un beau jour de novembre 2013, Jean-Guy Sauriol entama sa grande traversée. Porté par les alizées, ces vents tropicaux qui soufflent d’est en ouest et qui poussèrent aussi Christophe Colomb vers les Amériques, le navigateur solitaire parcourut une distance respectable durant les premiers jours. Soudain, les conditions changèrent. Il tourna alors en rond durant les deux semaines suivantes. Le 13 décembre, il reprit le chemin de l’Ouest. Près de deux mois plus tard, l’homme atteignait enfin la terre ferme. 

Comment se prépare-t-on physiquement et mentalement pour une telle aventure? À quoi pense-t-on durant 74 jours passés seul en mer? Que ressent-on lors du retour à la civilisation? Autant de questions auxquelles Jean-Guy Sauriol apportera des réponses durant sa présentation. 

Jean-Guy Sauriol présente le 19 juin à 16 h au Koerner Hall. Parmi les autres participants francophones, on notera la également la présence de Françoise Malby-Anthony au symposium le 20 juin en matinée. Elle parlera des actions qu’elle a menées avec son mari pour protéger les éléphants d’Afrique. Ces conférences, notamment celle de Jean-Guy Sauriol, pourront être visionnées en ligne gratuitement.

Pour plus de renseignements sur Ideacity : http://www.ideacityonline.com. 

Photo : Jean-Guy Sauriol à bord de son canot