L’Assemblée générale annuelle de FrancoQueer s’est tenue le samedi 16 septembre en présence de 33 participants.

Présidée par Julien Gérémie, directeur du CCO, l’AGA a permis de renouveler le conseil d’administration qui comptait huit sièges vacants. « On a eu tellement de candidats, qu’on a dû procéder à une élection », a indiqué Arnaud Baudry, président sortant de l’organisme.

Ce fut également l’occasion de faire le bilan de l’année écoulée et de tous les projets accomplis. Ce fut une année significative pour l’association qui a fêté ces dix ans d’existence légale. Pour cet anniversaire, FrancoQueer a organisé dix évènements dont trois ont vraiment ont eu un grand succès selon Arnaud Baudry, notamment la soirée « Cabaret Péché pignon » en collaboration avec le Théâtre Novo, la conférence sur « l’identité du genre et moi » ainsi que la pièce de théâtre-forum « Migration », un projet de « dramathérapie » en collaboration avec l’agence Ekin.

« L’idée était double. C’était en fait d’impliquer les réfugiés dans un processus d’analyse de soi et de travail sur l’identité tout en les aidant par rapport à leurs problèmes de santé mentale, à cause de l’histoire qu’ils ont vécue avant d’arriver ici », indique Arnaud Baudry, au sujet de Migration.

L’association a aussi mis en place un « Café bilingue » afin d’aider à développer les liens entre les communautés LGBTQIA francophone et anglophone.

Un autre point important fut la consolidation du « carrefour des immigrants FrancoQueer », un programme d’aide à l’établissement et à l’intégration des immigrants et réfugiés LGBTQIA.

Il ne faut pas oublier les deux défis particuliers aux réfugiés LGBTQIA francophones en Ontario, selon Arnaud Baudry : le manque de juges et de psychologues francophones dans la province. « Les dossiers sont repoussés, ce qui fait perdre du temps aux réfugiés et ça ralentit leur intégration. C’est une pression psychologique intense parce qu’ils ne savent pas s’ils seront acceptés ou refusés ».

Une année marquante pour FrancoQueer qui a assisté 45 nouvelles personnes dans l’obtention du statut de réfugié.