Le 8 juin avait lieu une discussion avec Catherine Leroux à la bibliothèque de Yorkville sur son livre Le mur mitoyen. Dans une autre vie, l’auteure a été serveuse et même journaliste. Elle a mis du temps à trouver sa voix comme tant d’autres. Et les différentes vies qu’elle a eu avant d’être auteure ont laissé des traces.

« C’est comme des strates archéologiques », affirme-t-elle. Aujourd’hui, elle est  reconnue et compte trois livres à son actif.

Au cours de cette discussion, Catherine Leroux a parlé de son deuxième ouvrage intitulé Le mur mitoyen, récipiendaire du Prix France-Québec et finaliste au Prix Giller. Elle s’est aussi confiée sur sa vie, ses inspirations et sur son parcours en tant qu’auteure.

Pour Catherine Leroux, une journée commence très tôt. Elle écrit le matin, pendant quatre heures. L’après-midi, elle fait de la traduction pour gagner sa vie. Le soir, c’est le repos du brave.

Contrairement à certains auteurs, il lui faut un minimum de structure. Elle fait des plans et sait toujours comment l’histoire va finir. D’ailleurs, elle a beaucoup d’admiration pour les auteurs qui commencent à écrire sans savoir où ils vont et sans connaître la fin de l’histoire.

« Les grandes lignes sont là, et ça me permet d’évoluer », confie l’écrivaine qui s’intéresse à l’autre et qui s’inspire de faits divers et de faits réels. Elle s’intéresse beaucoup à l’actualité, déformation professionnelle de l’un de ses anciens métiers. Elle se pose également des questions sur comment les gens vivent et aime raconter ses personnages dans des moments de crise et créer des visuels pour ses lecteurs. Des lecteurs qui ont été ravis de pouvoir écouter un extrait de son livre et de l’entendre parler de ses romans.

Mais est-ce difficile pour un auteur de lire devant un public et de parler d’un livre publié il y a plusieurs années? Quand on est comédien, par exemple, on n’aime pas forcément se voir dans un film dans lequel on a joué. Les auteurs peuvent éprouver le même sentiment quand il s’agit de lire leurs œuvres en public.

À un certain moment, il était très difficile pour Catherine Leroux de devoir faire des lectures publiques de ses livres. Elle y trouvait notamment des fautes, « des erreurs de débutante » sur le plan du style et des formulations parfois boîteuses, surtout dans son premier roman La marche en forêt. Mais elle s’y est habituée.

Catherine Leroux est une auteure passionnée qui aime son public et qui adore ce qu’elle fait. Pour elle, être auteure, c’est « vivre un fantasme quelque part ».

Pour les passionnés de lectures, la bibliothèque de Yorkville accueillera cet été deux autres auteurs francophones : Paul Savoie (le 14 août) et Didier Leclair (le 18 septembre).