Après une journée de témoignages et de débats, le mercredi 9 octobre, le Conseil régional de Durham a décidé de ne pas appuyer la désignation de la région en vertu de la Loi sur les services en français tant et aussi longtemps que les élus n’auront pas reçu l’assurance de la province d’une formule de financement adéquate pour les services à être offerts en français, et qu’il sera déterminé comment des agences subventionnées par l’Ontario, telles que Meals on Wheels ou Big Brother seront affectées. 

Si la région de Durham était désignée en vertu de la Loi sur les services en français, plusieurs services pourraient être offerts aux francophones d’Ajax, Oshawa, Pickering et Whitby. Plusieurs élus craignent qu’offrir tous les services provinciaux en français n’engendre des coûts importants. Les nombreux intervenants francophones de la région, et quelques centaines de membres de la communauté sont ressortis déçus mais pas découragés de la salle du Conseil régional à Whitby.

Il faut rappeler que l’Assemblée des communautés francophones de l’Ontario Durham-Peterborough (ACFO-DP) réclame depuis 2009 une désignation de la région. « Cette désignation est rendue d’autant plus essentielle que la région de Durham connaît une forte croissance de sa population francophone. Aujourd’hui, ce sont plus de 12 000 francophones qui y demeurent », soulignait le président de l’Assemblée de la francophonie de l’Ontario (AFO), Denis Vaillancourt, qui était présent à Whitby pour encourager les francophones.

Si la décision de désigner ou non une région revient ultimement à la ministre déléguée aux Affaires francophones, Madeleine Meilleur, l’appui du palier municipal est nécessaire. Selon l’ACFO-DP, la situation actuelle crée deux classes de francophones, ceux qui ont
accès à des services provinciaux en français et les autres qui, comme à Durham, ne peuvent y avoir accès. Une municipalité régionale comme Durham devrait être un chef de file en matière d’offre de services dans les deux langues officielles du Canada.

« Nous avons les chiffres nécessaires pour y arriver, mais pas les appuis politiques des élus, confirme Sylvie Landry, présidente de l’ACFO-DP. Selon Statistique Canada, Durham a la population francophone la plus élevée des municipalités autour du Grand Toronto, plus que Brampton ou même Mississauga, mais elle n’est pas désignée. Aujourd’hui, je crois que nous avons fait un grand pas à Whitby en sensibilisant les élus régionaux à notre cause. Je sais que lorsque nous sommes sortis de cette réunion en fin d’après-midi, nous avons gagné plus d’appui que lorsque nous y sommes entrés. En matinée, plus de la moitié était contre la désignation mais à la sortie, près de 75 % d’entre eux ont démontré une plus grande ouverture. Pour nous, c’est un pas en avant. La communauté a prouvé au cours des quatre dernières années qu’elle était très patiente. Maintenant, le gouvernement de l’Ontario devra en faire une priorité et nous sommes prêts à rencontrer la ministre Meilleur pour arriver plus rapidement à la désignation. C’est la seule suite logique! »

Le même jour, à Queen’s Park, la députée provinciale de Nickel Belt et porte-parole au Nouveau Parti démocratique en matières des Affaires francophones, France Gélinas, a remis en question, en s’adressant à Madeleine Meilleur, la gestion des priorités du gouvernement. « Quand c’est le temps de se faire réélire, le gouvernement a prouvé qu’il pouvait agir très vite, comme la vérificatrice générale nous a démontré dans son rapport sur les centrales au gaz de Mississauga et Oakville. Mais quand il s’agit d’aider les francophones de Durham à recevoir la désignation, ça prend beaucoup trop de temps. Ma question est simple : pourquoi les délais?, a demandé Mme Gélinas. La région de Durham rencontre les exigences pour la désignation, mais il semble que le gouvernement continue d’en demander plus. Plus de lettres d’appui, plus de propositions de différents paliers de gouvernement au lieu de les soutenir dans leur droit d’avoir des services dans leur langue. »

La ministre Madeleine Meilleur a répondu à Mme Gélinas et aux médias qui l’ont par la suite interrogé sur le sujet que Durham ne répondait pas à tous les critères mis en place par l’Office des Affaires francophones mais que cette région pouvait tout de même recevoir sa désignation si, comme l’a fait par le passé la région de Kingston, elle obtenait l’appui de ses élus municipaux. Mme Meilleur avait offert de rencontrer tous les députés de la région mais seul Jerry Ouellette l’avait rencontrée pour lui faire part de ses préoccupations. La ministre confirme être toujours prête à rencontrer les élus de cette région pour faire avancer le dossier et assure qu’elle n’a jamais refusé de rendez-vous.

Sous la Loi sur les services en français, pour être désignée, une région doit compter au moins 10 % de francophones ou 5000 francophones dans les centres urbains. Lorsqu’une région est désignée, tous les services offerts par les ministères et organismes gouvernementaux doivent être disponibles en français.

 « Nous avons les chiffres nécessaires pour y arriver, mais pas les appuis politiques des élus, confirme Sylvie Landry, présidente de l’ACFO-DP. Selon Statistique Canada, Durham a la population francophone la plus élevée des municipalités autour du Grand Toronto, plus que Brampton ou même Mississauga, mais elle n’est pas désignée. Aujourd’hui, je crois que nous avons fait un grand pas à Whitby en sensibilisant les élus régionaux à notre cause. Je sais que lorsque nous sommes sortis de cette réunion en fin d’après-midi, nous avions plus d’appui que lorsque nous y sommes entrés. En matinée, plus de la moitié était contre la désignation mais à la sortie, près de 75 % d’entre eux ont démontré une plus grande ouverture. Pour nous, c’est un pas en avant. La communauté a prouvé au cours des quatre dernières années qu’elle était très patiente. Maintenant, le gouvernement de l’Ontario devra en faire une priorité et nous sommes prêts à rencontrer la ministre Meilleur pour arriver plus rapidement à la désignation. C’est la seule suite logique! »

Le même jour, à Queen’s Park, la députée provinciale de Nickel Belt et porte-parole du Nouveau Parti démocratique en matières des Affaires francophones, France Gélinas, a remis en question, en s’adressant à Madeleine Meilleur, la gestion des priorités du gouvernement.

« Quand c’est le temps de se faire réélire, le gouvernement a prouvé qu’il pouvait agir très vite, comme la vérificatrice générale nous a démontré dans son rapport sur les centrales au gaz de Mississauga et Oakville. Mais quand il s’agit d’aider les francophones de Durham à recevoir la désignation, ça prend beaucoup trop de temps. Ma question est simple : pourquoi les délais?, a demandé France Gélinas. La région de Durham rencontre les exigences pour la désignation, mais il semble que le gouvernement continue d’en demander plus. Plus de lettres d’appui, plus de propositions de différents paliers de gouvernement au lieu de les soutenir dans leur droit d’avoir des services dans leur langue. »

La ministre Madeleine Meilleur a répondu à Mme Gélinas et aux médias qui l’ont par la suite interrogée sur le sujet que Durham ne répondait pas à tous les critères mis en place par l’Office des Affaires francophones mais que cette région pouvait tout de même recevoir sa désignation si, comme l’a fait par le passé la région de Kingston, elle obtenait l’appui de ses élus municipaux. Mme Meilleur avait offert de rencontrer tous les députés de la région mais seul Jerry Ouellette l’avait rencontrée pour lui faire part de ses préoccupations. La ministre confirme être toujours prête à rencontrer les élus de cette région pour faire avancer le dossier et assure qu’elle n’a jamais refusé de rendez-vous.

Sous la Loi sur les services en français, pour être désignée, une région doit compter au moins 10 % de francophones ou 5000 francophones dans les centres urbains. Lorsqu’une région est désignée, tous les services offerts par les ministères et organismes gouvernementaux doivent être disponibles en français.