Jusqu’au 21 avril, le TIFF Bell Lightbox présente un festival de films dédié à la jeunesse, le Kids Festival. Un événement qui tente de donner des clés de compréhension de la complexité du monde aux enfants et qui présente des films venus du monde entier.

De belles histoires valent parfois mieux que de grands discours. Surtout lorsque l’on s’adresse à des enfants. Ce fut toujours le cas. Des fables d’Ésope, en passant par Grimm, Perrault, ou Andersen. Les contes et les belles histoires sont riches en enseignements et valent toutes les leçons de morale ou de philosophie. Aujourd’hui, certains films s’inscrivent dans cette lignée en offrant des outils de compréhension du monde ainsi que de jolis messages de tolérance et d’acceptation des différences.

C’est en partant de cette idée que le TIFF Bell Lightbox a décidé d’organiser un festival dédié aux films jeunesse. Un festival dont un des buts est de faciliter le dialogue entre enfants et parents sur la complexité du monde.

Le festival présente notamment un film francophone exceptionnel. Une réelle petite merveille qu’il faut voir, même si on a passé l’âge de l’enfance. Avec Daniel Pennac au scénario, le film ne pouvait qu’être intelligent et accessible. Auteur prolifique, ancien enseignant, Daniel Pennac a écrit pour les jeunes autant que pour les adultes. Des histoires remplies de personnages profonds et fascinants qui vivent sous une plume experte et aiguisée.

Ernest et Célestine est une coproduction franco-belgo-luxembourgeoise, raconte l’histoire d’une amitié entre une souris curieuse, Célestine, et un ours bougon, Ernest. Une amitié qui n’aurait pas dû naître, puisqu’Ernest vit « en haut » et Célestine « en bas ». Deux mondes qui s’ignorent, se méfient et ont peur l’un de l’autre. Au-delà des clichés questionnés, puis dépassés, cette amitié va heurter l’ordre établi, qui la considère comme « contre-nature » et provoquer chez le spectateur des questionnements. Les analogies sont faciles à trouver. Le racisme, l’homophobie, le rejet de l’autre et les préjugés sont encore bien vivaces dans nos sociétés.

Autre film français, La légende de Sarila est un film canadien, qui met en scène trois jeunes Inuits dont le voyage initiatique afin de sauver leur clan de la famine, les entraînera d’aventure en aventure vers l’accomplissement de leur destinée. Le tout à la recherche d’une terre mythique : Sarila. Le film est beau et intelligent. Surtout, sa musique est composée et interprétée par la merveilleuse chanteuse inuite francophone Elisapie Isaac. Pour obtenir plus de renseignements : www.tiff.net.