L’ACFO de Toronto a présenté un webinaire sur la COVID et les vaccins. Huguette Jean-Simon, employée de la Santé publique de Toronto et membre de l’équipe d’intervention et de sensibilisation rapide pour la COVID-19, a animé la présentation.

Ce programme de sensibilisation, mis en place en 2020, contribue à démystifier les vérités et inexactitudes liées à la COVID-19 qui se propagent aussi rapidement que le virus lui-même au sein des communautés.

Les coronavirus, nommés ainsi en raison de leur apparence, constituent une grande famille de virus qui existent depuis longtemps dont le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) en 2003, mais c’est la souche COVID-19 qui fait son apparition pour la première fois.

Une grosse différence entre le SRAS et la COVID-19 est l’apparition de variants, une mutation dans la protéine. Le premier n’a pas eu de variant mais dans le cas de la COVID-19, les variants ont augmenté la gravité de la maladie sous forme d’une propagation plus fougueuse et des symptômes plus graves.

Ces virus, y compris la COVID-19, se propagent par le biais de gouttelettes de salive d’une personne infectée qui sont soit partagées entre humains ou transmises lorsqu’elles restent suspendues dans les airs (les gouttelettes aérosols).

C’est pour cela que le port du masque et la distanciation sociale sont les meilleures mesures de précaution, car elles diminuent la portée de ces gouttelettes. Mme Jean-Simon indique que les masques en plastique clair, ceux à valve ou les écrans faciaux ne sont pas les protections recommandées et quiconque désire porter un écran facial doit le faire en conjonction avec un masque.

Il était évident au cours de la réunion que les gens s’inquiètent de la sécurité des vaccins. Mme Jean-Simon explique que tous les vaccins sont approuvés par Santé Canada après avoir fait l’objet d’importants essais cliniques pour démontrer qu’ils sont sécuritaires et efficaces.

« Ils répondent aux normes de sécurité et de qualité de notre pays », confirme l’intervenante. Les quelques ingrédients qui suscitent les critiques comprennent le polyéthylèneglycol, le polysorbate-80 et le tromethamine (tris). Cependant, Mme Jean-Simon rappelle que ce sont tous des ingrédients contrôlés retrouvés dans les cosmétiques, dans certains médicaments et dans des aliments transformés tels que les cornichons, la gomme à mâcher et la gélatine.

Les trois vaccins sont également sécuritaires pour les femmes enceintes et les personnes ayant des problèmes de santé. En cas de doute, une consultation avec un médecin avant l’administration du vaccin pourrait être bénéfique. 

Le vaccin ne contient pas d’œufs, de gélatine, d’agent de conservation, de latex, de formaldéhyde, de thimerosal ou d’antibiotiques et les réactions allergiques sont rares.

« Au moment de la vaccination, la personne qui se fait vacciner doit rester sur le site pendant 15 minutes, car c’est la fenêtre de temps pour une réaction négative. Si jamais il y a une réaction, les préposés sont équipés pour aider », clarifie Mme Jean-Simon.

À l’heure actuelle, la vaccination est volontaire et il n’y a aucune façon de savoir si elle deviendra obligatoire pour voyager ou faire d’autres activités.

Mme Jean-Simon révèle que prendre la température n’est pas la meilleure façon de reconnaître une infection, car la fièvre est seulement un symptôme potentiel. Il faut rester vigilant même avec une température normale.

Pour les personnes qui désirent un service en français, l’intervenante conseille d’appeler le 211. Le Centre francophone de Toronto sera aussi un point de repère pour les services de vaccination en français.

SOURCE – Élodie Dorsel