Le vendredi 29 mai, par voie de communiqué, la Fédération des aînés et des retraités francophones de l’Ontario (FARF)) s’est dite « choquée mais pas étonnée » des horreurs dans les centres de soins longue durée qui ont été (re)mises à jour par le biais du rapport des Forces armées canadiennes qui sont venus en aide dans certains de ces centres.
Selon l’organisme, les compressions budgétaires des gouvernements ont, depuis plusieurs années, réduit, voire quasiment éliminé, les programmes d’inspections ponctuelles dans les centres de soins de longue durée.
Il y a donc lieu d’être profondément choqué – mais pas étonné – du récent rapport étalé sur la place publique et portant sur l’état des lieux dans cinq centres de soins de longue durée de la grande région de Toronto. Le rapport fait mention de nombreuses situations d’insalubrité, de maltraitances et de vulnérabilité face à la pandémie de Covid-19.
« Basé sur ce que nos militaires ont vu et sur de nombreuses études faites dans le passé par le gouvernement, la situation était critique bien avant la pandémie », commente le président de la FARFO, Jean-Rock Boutin.
La FARFO réclame une enquête publique sur le système de soins de longue durée en Ontario, tout en mettant en place des correctifs immédiats aux problèmes criants.
L’organisme provincial comprend que le gouvernement a déjà annoncé la tenue d’une enquête indépendante, plus rapide, mais estime qu’une enquête publique impartiale en profondeur produirait des recommandations durables pour un système de santé qui ne laisse pas tomber les aînés.
Jean-Rock Boutin souligne que « le bien-être de la population vieillissante de la province ne devrait jamais être à la merci du profit, de corporations qui se donnent des dividendes pendant que les services sont coupés dans les centres ».
« Nous serons là pour demander un plan d’action pour tous les aînés qui en ont besoin, en particulier les soins à domicile et les maisons de soins de longue durée pour les plus frêles », a confirmé le président de la FARFO.
SOURCE: FARFO