À la mi-mars, la covid-19 a soudainement cessé, pour les Ontariens, d’être une menace virtuelle, fruit des spéculations sensationnalistes que les médias se font un plaisir de relayer. En l’espace de quelques jours, le virus est devenu une réalité quotidienne, avec son lot de fermeture d’entreprises et d’institutions, d’annulations d’activités, d’achats de dernière minute pour se préparer au pire, de limitations imposées aux déplacements internationaux et, plus inquiétant, une hausse marquée de cas confirmés de porteurs du virus.

Des milliers d’Ontariens ont également gonflé les rangs des millions de parents de par le monde qui ont dû s’improviser enseignants. En effet, le gouvernement provincial a pris la décision de fermer les écoles pour deux semaines après la semaine de relâche et les familles ont entamé le printemps en faisant face à cette situation inédite.

La logistique relative à la vie de tous les jours est plus complexe pour plusieurs et les retombées sur le monde du travail ont heureusement été atténuées par les mesures gouvernementales d’aide aux travailleurs. Or, la question se pose néanmoins pour les parents : comment faire pour ne pas que les enfants accumulent un retard scolaire? Une partie de la réponse repose sur ce que décideront le ministère de l’Éducation et les conseils scolaires lorsque les élèves reprendront le chemin de l’école. Pour l’heure, bon nombre de parents cherchent eux aussi à faire leur part.

Il existe d’ailleurs divers outils pour les aider dans cette tâche. L’un d’eux est le site web des Ressources éducatives de l’Ontario, accessible à l’adresse redontario.ca. Par son biais, les internautes ont accès à une vaste gamme d’exercices éducatifs et, surtout, à des liens vers des sites consacrés aux différents niveaux scolaires ou à des matières en particulier. Le site Environnement d’apprentissage virtuel (e-a-v.ca), une initiative du Centre franco-ontarien de ressources pédagogiques, offre aussi divers outils utiles aux parents.

Ceux-ci se sentiront peut-être dépourvus face à leurs responsabilités d’enseignant en herbe. Pour les aider à endosser ce rôle, le ministère de l’Éducation, sur sa page web consacrée aux parents (http://www.edu.gov.on.ca/fre/parents/), présente sous l’onglet « Renseignements pour les parents » des conseils qui aideront les pères, mères et tuteurs à composer avec la situation, notamment des exercices simples qui peuvent être intégrés à la vie quotidienne.

Un leader dans le domaine de la pédagogie ludique, le Groupe Média TFO, offre gratuitement l’accès à ses plateformes idello.org, qui comprend 12 000 ressources variées adaptées à l’âge des utilisateurs, et boukili.ca, une bibliothèque virtuelle. La programmation de la chaîne télé demeure aussi une source de divertissements sains et éducatifs pour les plus jeunes.

En faisant un survol d’internet par l’entremise, sur les moteurs de recherche, de mots clés appropriés, les Ontariens découvriront plusieurs autres sites pouvant les aider.

Ainsi, le Cercle de recherche et d’action pédagogiques, une association française, propose sur son site web (cahiers-pedagogiques.com) diverses idées pour stimuler l’apprentissage des enfants. Après avoir souligné la nécessité de limiter le temps d’exposition aux écrans, la page consacrée à la crise provoquée par le coronavirus y va d’une série de suggestions axées sur l’apprentissage par le jeu et qui s’adressent pour l’essentiel aux plus jeunes.

Autre exemple : la maison d’édition Scholastic offre sur son site scholastic.com (sous l’onglet Teaching Tools) des ressources gratuites permettant aux élèves de la prématernelle à la 9e année d’étudier à la maison. Il s’agit cependant de programmes en anglais.

Bien d’autres sites de ce genre sont à la disposition des parents qui doivent néanmoins faire preuve de jugement pour s’assurer de la qualité du matériel qu’ils utilisent.

Dans tous les cas, maintenir un horaire de travail est essentiel pour recréer des conditions propices au progrès de l’apprentissage comme il s’en trouve en milieu scolaire. Ceci dit, cela n’empêche pas les parents de faire preuve de créativité et d’organiser les études de leurs enfants d’une manière aussi pratique qu’agréable pour tout le monde. Par exemple, les tâches domestiques et les jeux en apparence anodins peuvent inclure des occasions d’apprendre des notions de mathématique et de français. Les parents doivent également penser à laisser leurs enfants jouer à l’extérieur – avec les mesures de prudence qui s’imposent – et leur donner du temps pour eux-même.

PHOTO : Lire en famille est une alternative divertissante et instructive.