Le lundi 20 janvier, le Collège Boréal procédait au dévoilement officiel de son plan stratégique 2020-2025 à son campus de Toronto. Une soixantaine de personnes étaient présentes dont des représentants des organismes francophones et des autres collèges du Centre-Sud-Ouest.
La brève présentation des grandes lignes du plan a reposé sur les épaules de Marc Despatie, directeur des communications, de la planification stratégique et des relations gouvernementales, Daniel Giroux, président du Collège Boréal, et Christian Bruneau, président du conseil d’administration.
Ce dernier, entré en fonction il y a quelques mois, a notamment évoqué les innovations et initiatives sur lesquelles le collège a récemment mis l’accent. Faisant remarquer que la devise – Nourir le savoir et faire vibrer la culture – n’a par contre pas changé, M. Bruneau a conclu par cette remarque : « J’adore cette devise. Simplement parce que je crois que c’est ce que nous faisons tout au long de l’année au Collège Boréal ».
Pour être à la hauteur de cette devise, l’institution s’est lancée il y a près d’un an et demi dans un vaste exercice de consultation destiné à orienter la rédaction du plan stratégique. Au total, environ 1000 personnes (étudiants, membres du personnel, leaders communautaires, etc.) ont fait part de leurs attentes quant à la direction que le collège devrait prendre.
Les forces et faiblesses de l’organisation ont été analysées de même que les menaces et opportunités auxquelles elle fait face. Le Collège Boréal s’est aussi attardé à cerner les enjeux et facteurs susceptibles d’avoir un impact sur ses activités, soit le contexte minoritaire, l’économie et le marché du travail, la démographie, les technologies éducatives et l’innovation en formation supérieure. Les cinq valeurs de cette institution d’enseignement ont aussi guidé ses réflexions : excellence, engagement, intégrité, respect et humanisme.
Par humanisme, Marc Despatie a expliqué qu’il s’agit d’une culture d’ouverture à l’autre qui anime la communauté collégiale : « La personne apprend du collège tout comme le collège apprend de la personne ».
De ces valeurs découlent les éléments structurants, également identifiés dans le plan stratégique. Ces éléments orientent la prise de décisions et les comportements. Au nombre de quatre, ils se déclinent et se définissent comme suit : flexibilité et innovation, au sens où le collège s’efforce d’être toujours à la page et fait preuve de créativité; inclusion, qui se caractérise par le pluralisme et une invitation adressée à chacun à prendre la place qui lui revient; responsabilité sociale, qui se traduit par la contribution à l’amélioration de la qualité de vie des communautés; et viabilité financière, dont les attributs essentiels sont une saine gestion des fonds publics et la capacité à générer des revenus.
Les axes stratégiques sont les orientations et priorités regroupées en trois catégories. Le Collège Boréal travaillera à améliorer et bonifier son accessibilité, sa visibilité et la qualité de ses programmes et services. De manière générale, l’institution vise à répondre aux multiples besoins des étudiants et à contribuer à leur insertion sur le marché du travail tout en devenant un chef de file dans les villes desservies et un exemple de réussite aussi bien en Ontario qu’ailleurs au Canada et à l’étranger.
Un aspect du plan stratégique du Collège Boréal passera peut-être inaperçu de sa clientèle mais sera une préoccupation majeure de son personnel : « Pour chaque axe stratégique, on va travailler avec nos équipes pour déterminer comment mesurer et justifier qu’un objectif a été atteint », explique Daniel Giroux en entrevue. Ainsi, par exemple, pour connaître le degré de notoriété du collège dans une communauté, le président explique que certaines variables précises seront prises en compte tel le nombre d’inscriptions, de programmes, de partenariats et d’étudiants directement issus du secondaire.
Les cinq prochaines années seront donc très occupées pour la direction du Collège Boréal, toujours en quête non seulement de perfectionnement mais aussi de reconnaissance. En effet, comme l’a fait remarquer Daniel Giroux dans son discours, même après un quart de siècle d’existence, le Collège Boréal demeure méconnu de plusieurs, incluant bien des francophones. L’institution mettra les bouchées doubles pour combler cette lacune.
PHOTO: Le dévoilement des priorités et objectifs du Collège Boréal a attiré une importante assistance à son campus de Toronto.