L’organisme La Maison, spécialisé dans l’hébergement des femmes francophones du Grand Toronto victimes de violence, tenait son assemblée générale annuelle le jeudi 26 septembre. Bénévoles et employées s’étaient déplacées pour l’occasion mais aussi plusieurs acteurs de la communauté, désireux d’être mis au fait des derniers développements du côté de cet organisme toujours essentiel.
Dans son mot de la présidence, Alina Sklar a souligné que La Maison entre dans sa 10e année d’existence et sa 6e année d’offre de services et constitue aujourd’hui un pilier régional dans le secours porté aux femmes en difficulté. Cette réussite est à créditer au dévouement et au professionnalisme de toutes celles qui ont contribué au développement de l’organisme.
La directrice générale, Jeanne Françoise Mouè, a enchaîné avec un survol du rapport d’activités.
La Maison a accueilli, au cours de l’année 2018-2019, 40 femmes et 42 « dépendants », c’est-à-dire leurs enfants. Trois d’entre eux sont d’ailleurs nés à La Maison. Les bénéficiaires ont passé en moyenne 103 jours en hébergement, une augmentation d’une semaine environ par rapport à l’année précédente, situation que la direction générale attribue à la crise du logement à Toronto.
L’organisme fournit un éventail de services : psychothérapie (augmentation de 46 % du nombre d’heures), appui à la réinsertion des femmes dans la communauté (980 heures par rapport à 714 heures l’an passé), activités thématiques éducatives ou culturelles épanouissantes (au nombre de 110), interventions téléphoniques (748 appels), etc.
Le programme Enfants-témoins, que l’équipe de La Maison a en haute estime et qui renforce les liens entre les mères et leurs enfants, a finalement obtenu un financement récurrent après quatre ans de plaidoyer. Autre bon coup : l’aménagement d’une chambre adaptée aux personnes ayant très peu ou pas de mobilité.
D’autres activités et événements ont ponctué le calendrier de l’organisme qui a également multiplié collaborations et partenariats.
Mme Mouè a cependant souligné qu’il demeure souvent difficile, lorsqu’il faut référer des femmes à des services qui ne sont pas directement offerts par La Maison, de dénicher ce qui leur est nécessaire par manque de places ou de ressources bilingues. Le statut juridique des bénéficiaires compliquent aussi l’accès à certains services et le sous-financement demeure un problème.
Au chapitre des finances, pour diversifier ses sources de revenus, l’organisme s’est d’ailleurs fixé pour objectif de fidéliser ses donateurs. Des dons d’un montant spécifique pourraient servir à donner aux bénéficiaires des trousses adaptées à leur situation au moment de leur départ.
Le conseil d’administration sera formé, pour l’année 2019-2020, d’Alina Sklar, Sandra Weinstein, Florence Corre, Valérie Grand’Maison, Mawuena Gbesemete et Olga Lambert. Un poste demeure vacant.
PHOTO – Les administratrices présentes à l’AGA, de gauche à droite : Mawuena Gbesemete, Sandra Weinstein, Alina Sklar et Olga Lambert