Oasis centre des femmes a présenté le vendredi 26 juin son premier atelier de formation/information de mentorat du Réseau M, en collaboration avec le Réseau de développement économique et d’employabilité (RDÉE) de l’Ontario. La douzaine de participants a pu écouter puis échanger avec le formateur du RDÉE, Pierre Chagnon, qui leur a donné les bons outils pour s’assurer de leurs capacités à devenir mentors.
Homme ou femme francophone ou même anglophone entrepreneur, ou qui a occupé des postes avec une forte personnalité entrepreneuriale peut devenir mentor. Chacun d’eux accompagnera bénévolement la « mentorée » dans le développement de son entreprise. Plusieurs conditions doivent être remplies afin de devenir mentorée : il faut être une femme francophone de 16 ans ou plus, vivre à Toronto ou dans sa région, et développer, lancer ou gérer son entreprise depuis au mois six mois. Un entretien de sélection a lieu après la formation pour les mentors afin de créer des dyades avec les mentorées.
Le Réseau M a pour objectif d’offrir à tous les entrepreneurs qui le désirent un service d’accompagnement de qualité par des gens d’affaires d’expérience, pour donner toutes les chances de cheminer vers la croissance et le succès de l’entreprise. Ensemble, ils ont formé 1700 mentors qui ont accompagné plus de 3800 entrepreneurs par le biais de 102 cellules en 2014 au Québec.
Le mentorat est actuellement en pleine exportation en Ontario et en Alberta. Dada Gasirabo, directrice générale d’Oasis centre des femmes, avait souligné lors du lancement de cette collaboration avec le RDÉE, l’importance de cette formation pour les jeunes femmes entrepreneures. « Un coup de pouce et les ailes sont déployées », avait-elle alors déclaré.
Pierre Chagnon, formateur et mentor de plus de 40 entrepreneurs depuis 2005, explique les directives du code de conduite, détaille le lexique et la mission du mentor. Il précise qu’en plus de cette formation unique, les mentors bénéficieront de quatre ateliers de perfectionnement afin de définir le type de mentor qu’ils sont et de les jumeler avec de jeunes entrepreneurs qui leur correspondent. Les pratiques mentorales reposent sur plusieurs fondements : « le savoir être, l’accompagnement de l’entrepreneur et une relation basée sur la confiance, qui respecte un code d’éthique et de confidentialité », ajoute M. Chagnon. Contrairement au mentor, « la personne mentorée peut dire ce qu’elle veut, alors que le mentor ne peut pas », assure le formateur.
Pour Christine Houssou, cet atelier est une occasion à saisir, elle qui souhaite pouvoir être mentorée par un entrepreneur confirmé. À Toronto depuis trois ans, cette jeune francophone a lancé son entreprise spécialisée dans la confection d’accessoires et de bijoux il y a quelques mois. L’économie canadienne, peu touchée par la crise, lui a paru plus favorable que le climat économique de France, où elle habitait auparavant, pour démarrer son entreprise.
Une initiative prometteuse, qui permettra à de jeunes femmes francophones de dynamiser leur entreprise pour un avenir serein et prospère.
Photo: Pierre Chagnon a donné de bons outils aux participants.