Le Métropolitain

Wavelengths, une programmation pointue, attrayante et accessible

Le Festival international du film de Toronto (TIFF) ouvre ces portes le 7 septembre. Le TIFF, ce n’est pas seulement les films de gala et les présentations spéciales. C’est aussi l’occasion pour le public de découvrir des métrages plus indépendants par le biais du programme Wavelengths.

Avec des courts et des moyens métrages, des documentaires et des longs métrages de fiction, Wavelengths propose plus de 40 films. Une programmation très satisfaisante pour les amoureux de films d’art et essai et de films expérimentaux.

Avec de nombreux films qui présentent leur candidature, il est difficile de faire un choix, explique Andréa Picard, directrice de la programmation de Wavelengths depuis 2006. « Il y avait un niveau très élevé cette année. J’essaye de trouver des films qui poussent la forme, qui sont très originaux et qui utilisent le cinéma comme art visuel. Je suis toujours à la recherche de nouveaux talents et d’artistes établis. »

Quels sont les critères de sélection? Il y a bien sûr le point de vue du programmateur. Pour Andréa Picard, il faut avoir une grande connaissance de l’histoire et de l’évolution du cinéma, une vision critique et un très grand savoir sur le septième art. Cependant, le choix reste difficile. « Nous prenons en compte les films qui prennent des risques; les films qui ont un message politique », dit-elle.

Cela donne une programmation de grande qualité qui fera la joie du grand public et notamment des francophones. Parmi les films des réalisateurs de langue française, il y a jeannette de Bruno Dumont, une comédie musicale sur Jeanne d’Arc, chantée par une fillette de 8 ans. Denis Côté est aussi dans cette programmation avec Ta peau si lisse. « Un des films canadiens les plus importants de l’année. Denis Côté a réalisé des films à gros et petits budgets et ce film est sans doute le plus indépendant du réalisateur », confie Andréa Picard. Elle poursuit avec Occidental de Niel Beloufa qui porte sur le racisme et la xénophobie, qui est drôle et sexy. Elle enchaîne avec Le fort des fous de Narimane Mari Benamer.

Ces films différents, pointus, plus intimistes sont-ils pour tout le monde? Andréa Picard affirme que oui. « Je ne pense pas que les gens doivent se sentir intimidés par la programmation de Wavelengths. Il y a vraiment des films magnifiques. Et dans la catégorie longs métrages, il y a des films qui sont abordables, qui sont drôles. Il y a deux comédies musicales. La programmation est excitante et attrayante. J’encourage tous les spectateurs à venir », glisse-t-elle.

Photo (BD) :  Jeannette de Bruno Dumont, à l’affiche du programme Wavelengths.

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