L’historitour du dimanche 18 juin était consacré à la visite du village gai de Toronto, organisé en collaboration avec FrancoQueer et le Carrefour des immigrants FrancoQueer à l’occasion de Franco Fierté.

Les guides Christopher Karas et Ronald Dieleman ont consacré une partie de la visite à montrer aux participants les endroits phares du quartier tels que l’emplacement du premier bar gai de Toronto, La taverne St. Charles, et le monument d’Alexander Wood. Les visiteurs se sont également arrêtés devant le mémorial consacré aux victimes du SIDA. En fin de visite, le petit groupe s’est rendu à la librairie Glad Day Bookshop, plus ancienne librairie gaie au monde.

La deuxième partie de l’historitour a été consacrée aux « droits des minorités sexuelles et les changements dans les lois canadiennes ». L’avocate Julie Lassonde a évoqué les dates marquantes au Canada dont 1969, année de la décriminalisation des actes sexuels entre personnes de même sexe, de 21 ans ou plus en privé. En 2003, l’Ontario a été la première province à légaliser le mariage entre personnes de même sexe et, deux ans plus tard, en 2005, ce type d’union a été légalisé partout au pays.

Les lois en faveur de la communauté LGBTQ ont fait beaucoup de chemins depuis les années 1960. Le Canada est en avance sur certains sujets touchant les droits des personnes LGBTQ par rapport à d’autres pays comme les États-Unis qui ont légalisé le mariage gai en 2015 et la France qui l’a légalisé en 2013.

« Je pense aussi qu’il y a un certain niveau de conscience sociale qui s’est développé au fil des années. Il n’y a pas juste la loi comme telle mais tous les comportements des gens, des habitudes et la culture. Je pense que le Canada est un exemple », indique Julie Lassonde.

Mais il reste encore des progrès à faire pour le droit de la communauté LGBTQ au Canada. C’est le cas notamment dans certaines écoles qui ont voulu bannir des alliances gai-hétéro. Selon l’avocate, il faudrait également revoir l’éducation sexuelle, voire les programmes scolaires.

« Je pense qu’il y a moyen de vraiment améliorer une vision beaucoup plus positive de toutes les sexualités. Je dirais que ce n’est pas uniquement des développements juridiques mais aussi des développements sociaux dont on a besoin », a conclu Julie Lassonde.