En cette année de son 50e anniversaire, le Collège Glendon de l’Université York a entrepris de s’associer avec une école de commerce française pour établir un programme de formation des plus originaux et marqué au sceau des nouvelles réalités internationales. Le 14 juillet dernier, dans le jardin du campus, se sont réunis des représentants du corps enseignant, des étudiants, des médias et du monde des affaires pour une cérémonie de signature qui lie désormais l’institution à l’emlyon business school.
En cette journée de la fête nationale de la France, c’est d’abord à un cocktail que les invités ont été conviés et au cours duquel ils ont eu l’occasion de réseauter et de faire meilleure connaissance. Puis, peu après 17 h, Solange Belluz, directrice exécutive des relations gouvernementales, institutionnelles et internationales du Collège Glendon, s’est avancée au micro pour le premier d’une ronde de discours. Mme Belluz a fait une brève présentation de ce qui caractérise ce collège universitaire et ce à quoi une formation sur ce campus permet d’accéder. « À l’aube du 50e anniversaire de Glendon, nous sommes heureux d’élargir notre famille de partenaires », a-t-elle fait remarquer, avant de céder la parole au représentant local du pays avec lequel le collège s’apprêtait à resserrer ses liens.
Marc Trouyet, consul général de France à Toronto, n’a pas manqué de souligner que les Français célébraient en ce jour leur patrie avant de passer au vif du sujet. En effet, en s’associant, le Collège Glendon et l’emlyon business school donnent à leurs étudiants respectifs la possibilité de combiner une formation en arts libéraux avec des études en commerce.
Au terme de leurs études, qui se dérouleront dans les deux institutions, les étudiants obtiendront deux diplômes de niveau universitaire, soit un Baccalauréat ès arts international et un Baccalauréat en administration des affaires. Ce programme leur permettra également de faire des stages en France, au Canada ou dans d’autres pays de la francophonie.
M. Trouyet voit dans cette initiative un moyen de stimuler la venue d’étudiants canadiens en France et vice-versa : « C’est exactement ce genre de recette qui va nous permettre d’avoir ces échanges-là ».
Bernard Belletante, directeur général de l’école de commerce emlyon business school, a de son côté axé son intervention sur le caractère culturel de ce programme. Selon lui, ce type d’échanges internationaux contribue à abattre les frontières et à réduire les extrémismes. Ces propos allaient bientôt prendre une dimension tragique alors que la planète entière apprenait peu à peu les détails de l’attentat terroriste perpétré à Nice. Mais l’assistance rassemblée au Collège Glendon ignorait pour l’instant ce qui se passait au même moment en sol français.
Considéré sous un angle plus terre-à-terre, ce programme se distingue également par sa qualité et la richesse de sa matière. « Nous allons gagner en excellence et en innovation », a affirmé M. Belletante, avant de prédire un franc développement de la popularité de cette formation auprès d’un large bassin d’étudiants.
La provost et vice-présidente académique de l’Université York, Rhonda Lenton, s’est également adressée à l’assistance, entre autres pour souligner la plus-value du français à Glendon, avant de laisser le micro à Donald Ipperciel, principal du collège.
« Il s’agit d’un programme qui répond à un monde globalisant et d’une complexité croissante », estime ce dernier, faisant état de l’adéquation de cette formation avec les réalités socioculturelles et économiques du XXIe siècle. M. Ipperciel a décrit en détail le fonctionnement de ce programme et expliqué comment il permet d’acquérir des compétences techniques utiles en maints domaines.
Puis, ce fut l’heure d’officialiser ces concepts pédagogiques, cette volonté de jeter des ponts sur l’Atlantique et toutes ces espérances quant à la pertinence de cette formation. Mme Lenton, MM. Ipperciel et Belletante de même que Tugrul Atamer, directeur général adjoint de l’emlyon business school, se sont attablés pour signer les documents relatifs à cette entente. Un nouveau jour s’est levé dans les relations académiques de la France et du