Jean-François Gérard
Le gouvernement a évité une grève, et les enseignants seront un peu mieux payés. Le jeudi 15 février, le ministère de l’Éducation et l’Association des enseignantes et des enseignants franco-ontariens (AEFO) ont tous deux annoncé avoir conclu une entente de principe après plus d’un an et demi de négociations.
Les enseignants francophones étaient ainsi sans contrat depuis le 31 août 2022, en attente de leur nouvelle convention collective.
Selon l’AEFO, les enseignants et les autres personnels professionnels et de soutien dans les écoles se verront accorder des augmentations rétroactives de 0,75 % pour l’année 2019-2020, 0,75 % pour l’année 2020-2021 et 2,75 % pour l’année 2021-2022, après un arbitrage d’un conciliateur.
Les questions sur la rémunération pour la période de 2022 à 2026 seront quant à elles réglées devant un autre arbitre neutre. Les détails de l’entente demeurent confidentiels jusqu’à ce que les membres de l’AEFO la ratifient par un vote dans les prochaines semaines.
« C’est grâce à la solidarité des membres et leur force collective que nous avons réussi à démontrer au gouvernement et aux conseils scolaires que l’éducation en français se doit d’être reconnue à sa juste valeur, qu’elle doit être financée de manière équitable, et que ses besoins particuliers doivent être pris en compte », a fait valoir la présidente Anne-Vinet Roy
Face à la situation enlisée depuis des mois, l’AEFO avait déposé un préavis de grève, voté par 93 % de ses adhérents à la fin janvier.
Le ministre de l’Éducation Stephen Lecce s’est dit « heureux d’annoncer que nous avons conclu un accord de principe central » avec l’AEFO dans un communiqué. Il a aussi évoqué la question de la grève.
« Cet accord veille à ce qu’il n’y ait pas de moyens de pression ou de grèves à l’échelle de la province dans les écoles de langue française élémentaires et secondaires des 12 conseils scolaires financées par les fonds publics pendant les trois prochaines années. »
Le ministre progressiste-conservateur aimerait désormais qu’un accord similaire soit signé avec l’Ontario English Catholic Teachers’ Association (Association des enseignants catholiques anglophones de l’Ontario, dernier syndicat avec qui il est en négociation.
Une deuxième partie des conventions collectives sera négociée localement dans chaque unité.
Photo (crédit AEFO) : Anne-Vinet Roy