Cet été, les bibliothèques de Toronto ont offert plusieurs spectacles de tante Caroline. C’est en 2007 que Caroline a conçu ce spectacle pour une tournée nationale Des ailes et des racines afin de rapprocher les anglophones des francophones.

Dans le théâtre de la bibliothèque Palmerston, les enfants sont assis sagement et écoutent religieusement le conte sur la construction de l’arbre géant. Entourée de Noisette, son fidèle compagnon, et d’autres marionnettes, tante Caroline célèbre avec passion l’histoire du 150e anniversaire de la Confédération canadienne.

Les petits ont apprécié ce conte et ont eu l’occasion de participer, ce qui a rendu le spectacle très interactif. Certains des enfants sont montés sur scène, ont dansé, ont joué avec les marionnettes et ont même gagné des cadeaux, un T-shirt et des CD des chansons du spectacle.

Tante Caroline n’en est pas à son premier coup d’essai. Cela fait de nombreuses années qu’elle se rend dans les bibliothèques avec ce personnage de tante Caroline. Elle l’a créé pour répondre à un besoin des parents qui souhaitaient que leurs enfants qui apprenaient le français à l’école aient des activités parascolaires dans la langue de Molière. Pour elle, il fallait absolument offrir des occasions d’avoir des activités en français pour que le français ne soit pas perçu comme une langue que l’on apprend et que l’on impose mais comme une langue vivante dont on connaît les histoires.

Céline Marcoux-Hamade, responsable des programmes en français dans les bibliothèques de Toronto, a ajouté que le français ce n’est pas uniquement une langue pratiquée à l’école mais une langue qui permet aux enfants de s’amuser.

Il important d’enseigner dès le plus jeune âge le français aux enfants et de leur apprendre comment est formée une histoire a insisté tante Caroline. Avec des contes écrits sur mesure pour un jeune public et des années d’expériences dans les bibliothèques à travers le Canada, tante Caroline sait s’y prendre avec les plus jeunes.

« Pour moi, le conte est une porte d’entrée vers la litératie. C’est la tradition orale. C’est la structure d’une histoire. Avant d’apprendre à lire, il faut savoir comment une histoire se déroule. Souvent je vais poser des questions (aux enfants). C’est important qu’il y ait des conteurs. »

Une fois encore, les enfants ont été gâtés d’avoir une activité de qualité par une amoureuse de la langue française.