Richard Caumartin
Le Festival annuel des cultures Carassauga a repris sa place les 27 et 28 mai à Mississauga et, pour une 18e année consécutive, le Pavillon francophone de l’Afrique, géré par l’organisme People of Motherland, y était représenté pour promouvoir le Burundi, la Côte d’Ivoire et le Cameroun.
Pour cette édition du Festival, le thème du pavillon était « Afrique, parfait mariage de traditions et de modernisme ». Cette année, l’Afrique partageait l’aréna avec la Croatie et Hawaï (États-Unis). C’était également la première fois que la cofondatrice de People of Motherland et coprésidente du Pavillon Afrique, Georgette Amihere, organisait l’événement sans sa partenaire de toujours, Olga Lambert, décédée le 29 octobre 2022.
« Je me sens très seule cette fois-ci parce que ma coprésidente et sœur Olga Lambert n’est plus là pour organiser le festival avec nous, expliquait Mme Amihere en lever de rideau de la programmation du Pavillon Afrique. Mais sa présence se fait toujours sentir et je crois qu’elle nous envoie des ondes positives du ciel pour que nous poursuivions son héritage. Elle nous manque beaucoup! »
Malgré cela, toute une équipe s’est forgée autour de ce rendez-vous populaire qui a attiré des milliers de visiteurs. L’art, la musique, les danses et la nourriture du continent africain étaient en vedette. Des saveurs telles que la banane plantain, les bonbons au lait caramélisé, les croustilles de manioc, les boules de coco, les croquettes sucrées et salées, et les viandes grillées (choukouya ou poulet) ont séduit les plus fins palais. D’autres vendeurs de vêtements et objets d’art africains occupaient les kiosques installés autour du site, mêlés avec ceux de la Croatie et d’Hawaï.
Sur la grande scène du Pavillon, l’artiste Justine Gogoua a été la maîtresse de cérémonie et animatrice de l’événement pendant toute la fin de semaine. Elle a partagé sa joie de vivre avec le public. Côté musical, le groupe Beats With My Soul de Ngasseu Kamga, une percussionniste de djembé, a apporté beaucoup d’énergie sur le site le samedi soir, de même que les Toronto Burundi Drummers, un groupe de tambourinaires burundais qui, portant leurs tambours sur la tête en entrée de scène, sautaient et chantaient avec beaucoup de dynamisme.
Le lendemain, place à la danse avec Afrikan Peach, Groupe Ivoire Peel et Afro Waistline. Ce dernier, constitué de jeunes élèves du secondaire a été créé par l’école Sainte-Trinité pour animer un événement. Depuis, il connaît passablement de succès avec sa danse afrobeat et ses mouvements rythmés.
Les prestations musicales ont pris fin avec Djamboola, une troupe qui transforme l’entraînement cardiovasculaire à base de danses en y apportant une touche beaucoup plus festive et afrobeat. Le public s’est levé en bloc, s’est approché de la scène et a dansé avec les membres de Djamboola qui avait aussi invité les danseurs des autres groupes à joindre à eux. L’atmosphère était vraiment à la fête du début à la fin. Le festival Carassauga a certes repris son erre d’aller après quelques années au cours desquelles de tels rassemblements n’étaient plus possibles.
Photo: L’équipe de coordination du Pavillon Afrique. De gauche à droite : Rosine Assamoi, Georgette Amihere, Rose Kantiono et Fatoumata Keita