Le procès de Robert-Guy Despatie, accusé d’exploitation et d’agressions sexuelles, aura duré deux jours à la cour de Brampton.

Le mardi 1er août, le tribunal a d’abord entendu le témoignage de la présumée victime qui avait moins de 18 ans à l’époque où se seraient produites certaines des présumées agressions. Il fréquentait alors une école secondaire de langue française du Sud ontarien.

Étant donné que la présumée victime était mineure à ce moment-là, le tribunal a ordonné un interdit de publication, ce qui empêche Le Métropolitain de vous donner son nom ou des renseignements permettant de l’identifier.

Aujourd’hui dans la trentaine, la présumée victime – que nous appellerons Jean pour faciliter la lecture du texte – a raconté dans un témoignage émouvant les attouchements/agressions sexuelles dont il a fait l’objet entre mai 1999 et août 2000. Son témoignage a duré plusieurs heures et c’est avec beaucoup de courage qu’il a rappelé, « au meilleur de sa connaissance », les diverses circonstances entourant les présumées agressions et répondu aux questions qui lui ont été adressées par les avocats.

Le lendemain, à la barre des témoins, celui qui faisait face à 8 chefs d’accusation (4 pour agression sexuelle et 4 pour exploitation sexuelle), a plaidé « non coupable » à chacun des chefs d’accusation portés contre lui. Robert-Guy Despatie, 56 ans, ancien responsable des activités culturelles dans un conseil scolaire a, à son tour, donné sa version des faits.

Sa femme – Hélène St-Amand – a aussi été appelée à témoigner. Mme St-Amand, qui semblait nerveuse, avait parfois un peu de difficulté à s’exprimer en anglais – langue dans laquelle se déroulait le procès. Elle a parlé des diverses occasions où elle a eu des contacts avec Jean, qu’elle connaît depuis mars 2000.

En fin de journée, l’avocat de la défense et celui de la couronne ont présenté leurs plaidoiries à la juge Tzimas : le premier plaidant le « no evidence beyond a reasonable doubt » (pas de preuve hors de tout doute raisonnable) et le second rappelant le « no evidence of motive fabricated evidence » (pas de preuve de fabrication de preuves) ainsi que la relation d’autorité entre M. Despatie et la présumée victime.

Quoi qu’il en soit, ce sera à la juge Tzimas de trancher la question et de déterminer la culpabilité, ou la non-culpabilité, de Robert-Guy Despatie en lien avec les différents chefs d’accusation portés contre lui lorsqu’elle rendra son verdict à son retour de vacances, en septembre.

Photo : c’est à la salle 205 du Palais de justice A. Grenville et William Davis que le procès de Robert-Guy Despatie a eu lieu les 1er et 2 août derniers.