C’est un fait avéré, la Covid-19 a eu raison de l’amour à travers le monde! Et pour cause, durant le confinement, les statistiques sont formelles : le nombre de divorces a explosé et de nombreux couples se sont défaits aux quatre coins de la planète pendant cette période.
Plus que cela, dans certains pays où le confinement était obligatoire, au lendemain du déconfinement, les instances de tutelle ont littéralement été prises d’assaut par des couples désireux d’acter leur divorce.
Toutefois, ce qui fait le malheur des uns peut parfois faire le bonheur des autres! « Les autres » sont Maxime Julian et Anthony Riera, deux jeunes développeurs web français à cheval sur la vingtaine et fraîchement débarqués dans la métropole.
En effet, comme toute bonne idée, la leur était simple : créer une application de rencontre pour les célibataires confinés, mais une application pour rencontres sérieuses.
« Lorsqu’on est arrivés à Toronto il y a trois mois de ça, on était tous les deux célibataires, et donc, comme n’importe quel jeune de notre âge, on voulait faire des rencontres. Malheureusement, ou plutôt heureusement, à peine deux semaines après, on est entrés en confinement.
« On s’est alors rabattus sur les sites et les applications de rencontre, mais on s’est vite rendu compte que ces outils ne sont tout simplement pas faits pour des relations sérieuses. Pour les applications par exemple, la plupart se focalisent sur le nombre de « matchs » sans aller en profondeur, une stratégie qui, au final, distrait les utilisateurs et débouche sur peu de conversations et encore moins de rencontres.
« Autrement dit, avoir trop d’options nous empêche de faire un choix et de s’y tenir! C’est pour cette raison qu’on a eu l’idée de créer l’application Peel pour celles et ceux qui cherchent une relation amoureuse sérieuse et durable à Toronto. »
Dans les faits techniques, cela se traduit par une approche différente qui consiste, entre autres, à limiter les chats à deux personnes en même temps, ce qui permet de se concentrer sur une seule « âme sœur » et, par conséquent, de mieux la connaître. En somme, Peel n’a pas pour objectif de chercher, vaille que vaille, le nombre d’inscrits, mais le nombre de couples qui s’y forment, c’est là où réside sa force.
L’idée semble plaire!
En seulement deux semaines, quelques 1000 âmes « aimantes » se sont enregistrées sur Peel et dont une grande partie n’avait jamais utilisé une application de rencontre avant cette crise de coronavirus. Et, ce n’est là que la première version, car les deux jeunes bûchent déjà sur une deuxième version plus améliorée basée sur les requêtes et les retours des utilisateurs, mais pas que!
Petit hic, Peel est pour le moment seulement en version anglaise, mais de source concernée, des partenaires francophones aux reins solides sont actuellement en contact avec les deux jeunes associés, et ce, afin de développer une version française de Peel et l’étendre sur le territoire canadien! Mais chut! On ne vous a rien dit, c’est encore confidentiel.
PHOTO – Confinés à Toronto, les développeurs français Maxime Julian et Anthony Riera ont créé l’application Peel.
SOURCE – Soufiane Chakkouche