Énergique et talentueuse, Mélanie Brûlée poursuit son bonhomme de chemin et compte bien emmener avec elle toute une flopée d’auditeurs en mal d’aventures sonores. Afin de célébrer comme il se doit le lancement de son nouvel album francophone, Débridée, la jeune artiste avait donné rendez-vous à son public au Burdock Music Hall le mardi 26 mai. Une salle intime pour une musique qui prend de plus en plus d’ampleur.
« Ça fait un bout de temps que je prépare cet album, depuis 2013, dit Mme Brûlée. Le Conseil des arts de l’Ontario m’a envoyée dans une résidence d’artistes à Paris cette année-là pour que j’écrive de la poésie en français. C’est là que m’est venue l’idée de prendre le poème et de le transformer en chanson. C’est devenu un outil pour m’aider à parler de santé mentale. »
Ce thème a en effet une signification particulière puisque le suicide de son père lorsqu’elle avait 12 ans a eu un impact énorme sur sa personne. Lorsqu’elle est parvenue à passer outre, à accepter le décès et ses tristes circonstances, la musicienne a voulu écrire des chansons positives. « S’il y a des jeunes qui chantent mes chansons, ça leur apporte des choses », affirme-t-elle. De ses trois albums, il s’agit ici de sa première production solo et en français après Petty Little Things de son groupe General Electryk et son EP bilingue Sucré/salé.
Débridée contient 10 titres à la sauce pop-rock qui fleurent bon la gaieté, la joie retrouvée et la vie au grand air. Combinant passages minimalistes et solos techniques, ce disque compte plusieurs noms connus de la scène canadienne tels que Benoit Morier à la réalisation et Anique Granger avec qui l’artiste sillonne le pays depuis plusieurs années.
Voyageuse invétérée, Mélanie Brûlée reste pendant sept ans en Australie, contrée où elle s’est mise à la guitare à l’âge de 21 ans. Connaissant bien l’Europe, elle souhaite exporter ses ondes dans le Vieux Monde pour une raison simple : « Je fais de la musique pour les humains! ».
Une force de caractère et une ambition qui ne devraient pas passer inaperçus : « Mon premier extrait Obtus marche déjà, ajoute-t-elle en référence à son entrée dans le palmarès des chansons francophones de Montréal. J’ai déjà plein de dates au Canada. » Un envol mérité d’une artiste qui souhaite répandre la musique de sa langue natale aux quatre coins de la planète.
Photo: Mélanie Brûlée sur la scène du Burdock Music Hall