que année la Journée internationale des droits de l’homme. Pour Amnistie internationale, ce jour représente plus qu’un symbole. 

Le respect des droits de l’homme est la lutte principale de l’organisation non gouvernementale et cette dernière a fait de ce jour, une date d’une importance capitale pour les personnes victimes de violations des droits de la personne. 

Tous les 10 décembre, depuis plus de 10 ans, les différentes sections d’Amnistie internationale lancent la campagne « Écrire pour les droits » lors d’un marathon des lettres qui se déroule à travers le monde. 

Le groupe francophone de Toronto (Groupe 50) a répondu présent à l’appel en invitant la communauté francophone de la ville à se retrouver au Collège Boréal pour défendre les droits de l’homme et faire partie d’un mouvement populaire de grande envergure.

« C’est une action mondiale qui se passe en ce moment dans différentes villes et dans différents pays, explique Meryll David-Ismayl. Le nombre a vraiment une importance! »

En effet, Amnistie internationale est un mouvement regroupant plus de sept millions de personnes à travers le monde. Toronto, Paris, Londres ou encore New York, Dakar et Moscou, toutes les villes avaient le stylo à la main le 10 décembre dernier. 

Ce sont deux à trois millions de lettres qui sont envoyées en masse aux représentants d’État! On peut imaginer l’impact. « Soixante-six pour cent des prisonniers voient leurs conditions s’améliorer ou sont libérés. Les gens ne se rendent parfois pas compte de l’importance de cette campagne », précise Mme David-

Ismayl.

Chaque année, Amnistie internationale choisit plusieurs cas de prisonniers détenus injustement ou de personnes dont les droits sont bafoués. Toute la passion et tous les efforts d’Amnistie internationale à travers le monde vont se concentrer sur 12 cas particuliers. 

Comme l’explique MmeDavid-Ismayl du Groupe 50 aux participants, tous écriront une lettre aux 12 victimes ainsi qu’une lettre aux gouvernements concernés. Ainsi, Albert Woodfox, maintenu à l’isolement aux États-Unis depuis 40 ans, Yecenia Armenta, torturée et injustement incarcérée par le gouvernement mexicain ou encore Costa et son compagnon, roués de coups lors d’une attaque homophobe en Grèce et ignorés par les autorités, recevront des lettres leur apportant le soutien dont ils ont tant besoin. 

C’est l’occasion pour les participants de se sensibiliser aux préoccupations mondiales et de s’impliquer dans une action qui fait sens. Donner aux gens la capacité d’agir en fait.

Le 10 décembre dernier, la salle comptait des habitués de longue date, mais également des petits nouveaux qui ont voulu montrer leur solidarité. Meryll David-Ismayl a guidé les participants durant l’atelier d’écriture, leur exposant les cas retenus et les guidant dans le choix des mots. 

Se battre contre l’injustice tout en développant l’empathie et la solidarité, voilà tout le but de cette journée. La campagne « Écrire pour les droits » se poursuit jusqu’en mars.

 

 

Photo:  Le groupe francophone de Toronto d’Amnistie internationale et les participants au marathon de lettres