Ne voyez dans le timing que le fruit du hasard! L’évènement virtuel « L’art et l’expatriation » animé par l’artiste de la performance, Maria Legault, a eu lieu le mercredi 3 novembre, en pleine soirée électorale américaine, ce qui n’était pas pour décourager les participants, assez nombreux pour l’occasion.

Comme son nom l’indique, cet atelier participatif visite la manière, ou plutôt l’infinité de manières avec lesquelles certains artistes intègrent le phénomène de l’expatriation dans leur démarche créative. Et, comme son nom ne l’indique pas, cette initiative est signée Bibliothèque publique de Toronto (TPL) et présentée en collaboration avec le Labo, centre d’art médiatique francophone à Toronto.

Ainsi, Maria Legault qui, pour rappel, est titulaire d’un doctorat en Études et pratiques des arts de l’UQAM et est engagée auprès de la communauté artistique francophone torontoise, nous a concocté et commenté une belle brochette d’œuvres en lien avec ce thème de l’expatriation et de l’exil.

Il en ressort que chaque artiste y est allé de son imagination! Les uns y ont vu de l’assimilation dans son sens intégratif par la négation de soi, alors que d’autres étaient plus inspirés par un travail sur la migration, synonyme parfois de schisme et de deuil, celui de sa culture et de son passé, ou de découverte, de nouveau qui forme le socle du renouveau.

Après le plaisir visuel vint le temps de l’échange, ô combien intéressant, avec les participants dont quelques-uns se reconnaissaient manifestement dans les œuvres présentées.

Quant à votre serviteur, fraîchement issu de l’immigration et exerçant l’art à ses heures gagnées, l’expatriation et l’exil sont un peu de tout cela à la fois, rejoignant ainsi les propos de l’artiste québécois d’origine iranienne, Mani Soleymanlou : « Je suis la somme de toutes mes vies, la somme de toutes mes cultures, j’ai l’impression que l’absence des racines ne me nuit pas. » 

SOURCE – Soufiane Chakkouche