Le 27 octobre, les électeurs de l’Ontario seront appelés aux urnes pour élire leurs maires, conseillers municipaux et scolaires. L’élection municipale offre l’occasion de choisir des personnes qui vont représenter vos intérêts dans votre quartier, votre municipalité et au conseil scolaire pour lequel bon nombre de francophones payent des taxes.

Pour les parents du Centre-Sud qui envoient leurs enfants dans les écoles françaises, le vote pour l’élection des conseillers scolaires est un geste important de démocratie pour le développement des conseils scolaires francophones qui gèrent depuis une quinzaine d’années leurs écoles publiques et catholiques.    

Il faut se souvenir qu’il a fallu attendre jusqu’en 1997 pour que le gouvernement ontarien crée, avec la Loi 104 – Loi de 1997 réduisant le nombre de conseils scolaires, des conseils scolaires de langue française partout dans la province. Ces conseils, quatre publics et huit catholiques, voient le jour le 1er janvier 1998. Ils regroupent toutes les écoles et classes de langue française de la province, à l’exception de celles de quelques petits centres isolés qui sont gérées par des administrations scolaires. 

Dans nos régions, les électeurs devront faire un choix entre les candidats des régions desservies par le Conseil scolaire Viamonde (public) et le Conseil scolaire de district catholique Centre-Sud. Au total, une centaine d’écoles françaises réparties sur le vaste territoire du Centre-Sud, d’Oshawa à Waterloo, et de Penetanguishene à Niagara Falls. Sur la liste électorale officielle, certains candidats sont déjà élus par acclamation dans leur comté (sans opposition), mais dans d’autres, comme le secteur de Toronto Est, quatre candidats sont inscrits pour un siège au Conseil scolaire Viamonde.

Une certaine compréhension du rôle et des responsabilités des conseillers scolaires aidera assurément les électeurs à faire un choix lorsqu’il y a plusieurs noms sur le bulletin de vote. Les conseillers scolaires sont membres d’un Conseil, pas d’un parlement, et il importe, tant pour eux-mêmes que pour le public, de comprendre que les membres élus des conseils scolaires n’ont aucun pouvoir individuel. Le conseil scolaire, en tant que personne morale, est la source de toutes les décisions en vertu de la Loi sur l’éducation, qui ne confère aucune autorité aux membres individuels des conseils. 

Des modifications apportées récemment à la Loi sur l’éducation ont clarifié la responsabilité qui incombe à chaque conseiller de porter à l’attention du Conseil les préoccupations des parents, des élèves et des contribuables, et de consulter ceux-ci relativement au plan stratégique pluriannuel. C’est en collaborant ensemble et en participant à des décisions collectives à titre de membres du Conseil que ces derniers assimilent les valeurs, les priorités et les attentes de la communauté pour les traduire en politiques.

Lorsque le conseil scolaire prend une décision officielle, chaque membre est lié juridiquement par la décision de la majorité, qu’il ait appuyé la résolution durant le débat ou non. Les conseillers doivent appuyer la mise en œuvre des résolutions adoptées par le Conseil. Même s’ils se sont opposés à une décision, ils doivent être en mesure d’expliquer le bien-fondé de la politique adoptée et de veiller à ce qu’elle soit comprise, appliquée et surveillée.

Financement

Les subventions générales sont accordées selon les mêmes principes. Le ministère de l’Éducation n’accorde aucun financement pour les cours de religion, le service de pastorale ou pour toute autre composante de l’éducation catholique. Aucune différence n’est faite dans les formules de financement de l’éducation sur la base des deux systèmes d’éducation, catholique ou public. Il y a cependant des subventions différentes accordées sur la base de la langue française. Les conseils scolaires catholiques puisent dans le financement général pour défrayer les enseignants des cours de religion, au même titre que pour les autres matières qui figurent aux programmes d’études. Les adaptations nécessaires au curriculum pour répondre aux différences des conseils catholiques sont financées par des projets ou des initiatives de ces conseils scolaires, ou par des organismes tels que l’Office provincial pour l’éducation catholique en Ontario.

Êtes-vous en droit de voter pour un conseiller scolaire?

Un nouveau service en ligne VoterLookup.ca permet aux électeurs de confirmer s’ils peuvent voter, de vérifier si leurs renseignements sont exacts et de sélectionner le conseil scolaire (le conseil public de langue française, le conseil public de langue anglaise, le conseil catholique de langue française et le conseil catholique de langue anglaise) qu’ils désirent appuyer.​ Le 27 octobre, tous les votes sont importants, y compris le vôtre.