Le 21 juin honore les Autochtones et, à cette occasion, de nombreuses célébrations étaient organisées dont Le festival des arts autochtones qui avait lieu du 21 au 24 juin au fort York.

Pour sa sixième édition, le festival se réinvente et crée de nouvelles activités et fait appel à une conservatrice artistique, Leslie McCue, de la Première Nation Mississauga of Curve Lake. « C’est une chance pour nous de partager la culture autochtone et d’en célébrer la beauté avec des élèves et la communauté », confie Leslie McCue. Cette année, les organisateurs ont invité des Autochtones du monde entier et notamment d’Australie. Des arts traditionnels et contemporains ont été présentés tels que la danse des cerceaux, des danses et des jeux traditionnels métis, etc.

Pour cette célébration, Leslie McCue a misé sur l’apprentissage intergénérationnel. « Nous apprenons des jeunes et nous apprenons des anciens et des leaders. Nous avons également levé le drapeau de la Première Nation Mississauga of the New Credit », ajoute-t-elle.

Assis sur l’herbe le public écoute religieusement Rhonda Doxtator, de la Oneida Nation of Southern Ontario. Installée depuis 20 ans à Ottawa, la jeune femme revient cette année au festival avec sa danse traditionnelle de cerceaux. Elle explique brièvement que cette danse fut interdite par le passé et que les peuples autochtones la danse aujourd’hui pour se souvenir. « C’est tellement plus que juste un spectacle. Quand nous faisons cette danse et chantons, nous ne le faisons pas pour nous amuser. Nous avons toujours une raison de le faire. (…) Avant il était illégal pour nous de pratiquer nos danses de cerceaux. (…) Aujourd’hui, nous célébrons le fait que nous sommes encore là, que nous pouvons danser, chanter et parler nos langues. Nous célébrons le fait que nous pouvons enseigner à nos enfants comment danser comme on nous a appris », lance la jeune femme en introduction. Ces cerceaux ont été conçus par elle et sa famille et ont été sacrés. « Ce ne sont pas des cerceaux industriels, des cerceaux avec lesquels on s’amuse » explique-t-elle à la foule. Le public tombe immédiatement sous le charme de cette femme et de la danse traditionnelle interprété avec passion.

Puis pendant quelques minutes, elle apprend aux spectateurs cette danse. Le public est conquis.

Un peu plus loin, Kim Wheatley raconte une légende amérindienne tandis que, en bas de Fort York, trois pirogues sont d’être peintes. « Les enfants peuvent également apporter leur touche personnelle aux pirogues », confie la conservatrice. Deux femmes sont également en train de peindre deux tableaux sous l’œil émerveillé du public.

Tout au long des quatre jours de l’événement, des kiosques se sont dressés sur la pelouse de Fort York. Les curieux ont ainsi eu la possibilité de découvrir et de se procurer des produits artisanaux autochtones.

L’art vivant est un bon moyen d’attirer les foules et de faire découvrir la culture et Leslie McCue le confirme : « On n’apprend pas que dans les livres ».

 

PHOTO: La narration de Kim Wheatley