Tremplin, un programme pour les femmes entrepreneures, organise depuis plusieurs années des événements permettant d’en savoir plus sur l’entrepreneuriat.

A la demande de plusieurs membres du programme qui ne comprenaient pas bien ce qu’était une « entreprise sociale », l’organisatrice Ines Benzaghou avait mis en place une soirée sur ce thème. Caroline Joly, chercheure et agente de développement au Conseil de la coopération de l’Ontario (CCO), pour la région Centre-Sud-Ouest a expliqué à une quinzaine de femmes les bases de l’entrepreneuriat social et a répondu à leurs multiples questions.

Au cours de sa présentation Mme Joly s’est attardée sur les différences entre une entreprise sociale et une coopérative et sur les atouts de ses modèles d’entreprises qui favorisent l’inclusion économique et sociale des individus et le bien-être des communautés.

Mais d’ailleurs qu’est-ce qu’une entreprise sociale? « La vocation d’une entreprise est de faire du profit. Une entreprise sociale doit, elle, redistribuer ou réinvestir son profit dans une mission sociale. Ce sont des économies locales qui répondent à des besoins locaux », souligne Mme Joly.

Cependant, au niveau légal, un flou existe dans la province de l’Ontario. « Il n’existe pas de vraie définition en Ontario », glisse Mme Joly. Pour souligner son propos, elle a pris l’exemple de l’enseigne Starbucks qui pourrait devenir une entreprise sociale en Ontario pour la bonne et simple raison qu’une partie du café acheté par la chaîne vient du commerce équitable.

Les participantes ont été outrées par cet exemple, mais on le voit bien, le manque de définition légale pourrait entraîner des débordements. C’est pour cette raison que le CCO a limité les entreprises sociales aux organismes à but non lucratif dont fait partie Oasis.

Et, pour créer ce type d’entreprise, certaines règles s’imposent. Il faut notamment avoir un conseil d’administration composé d’au moins trois personnes.

Mais comment fait-on quand on est seule?, lance Sandra Lefebvre, créatrice de Briochine « Il faut recruter vos amis », indique Caroline Joly. Ce modèle économique permet également de faire des demandes de subventions. Un avantage non négligeable quand on débute dans l’entrepreneuriat.

Cette activité a permis aux entrepreneures d’y voir plus clair sur l’économie sociale. Elles pourront même faire un suivi avec le CCO pour avoir des conseils personnalisés sur la création d’une entreprise sociale.

PHOTO : Caroline Joly du CCO explique l’entrepreneuriat social aux femmes du programme Tremplin.