Lors de la soirée de vendredi, au Café des littéraires, les dirigeants du Salon du livre de Toronto ont rendu un vibrant hommage à Éric Robitaille, animateur de Grands Lacs Café à la radio de Radio-Canada et chroniqueur de disques et de livres. C’est la coutume à la foire littéraire de souligner les efforts d’une personnalité qui sert d’une façon particulière le fait culturel français en Ontario.
La plaque présentée à M. Robitaille indique que le Salon lui rend hommage pour « sa passion et son engagement envers la communauté francophone de l’Ontario. Grâce à son dynamisme et sa voix radiophonique chaleureuse, il fait connaître et apprécier la richesse et la beauté de notre culture et de nos arts ».
Le président du Salon, Valéry Vlad a d’entrée de jeu expliqué que pour le choix de la personnalité cette année, il a « rarement été témoin d’une aussi grande unanimité au sein du comité de sélection » avec la nomination d’Éric Robitaille. Puis Sylvie-Anne Jeanson, une collègue de travail à Radio-Canada, a parlé du musicologue en lui et de sa préparation hors du commun pour ses entrevues : « C’est un animateur chevronné qui, en dehors des ondes, possède également un sens critique et politique très développé. » Il comprend l’importance de la communauté franco-ontarienne et partage cet amour et sa passion avec ses auditeurs.
L’heureux récipiendaire a indiqué qu’il acceptait cet honneur avec humilité et, comme ceux qui le connaissent bien s’y attendaient, a expliqué avec un brin d’humour qu’il est rémunéré pour faire ce travail. « Je suis payé pour faire ce à quoi bien des gens rêvent de faire mais ont des vies trop occupées pour y arriver. On me paye pour lire tous ces livres, c’est difficile, dit-il avec un air taquin. De plus, bien souvent les éditeurs m’envoient des livres gratuits que je ne peux pas acheter. J’attends le soir quand les enfants sont couchés, je mets en musique de fond un bon album de jazz, je me verse un verre de vin rouge et je m’installe dans un bon fauteuil près du foyer pour lire. Difficile! Et souvent, quand on finit un bon livre, on a plein de questions pour les auteurs, ce que le commun des mortels ne peut pas faire. Moi, je suis payé pour le faire et recevoir ces auteurs en entrevue. Pas facile mon travail! »
Un hommage bien mérité pour un animateur qui a fait beaucoup depuis une vingtaine d’années pour la promotion des auteurs, compositeurs, interprètes et artistes de la francophonie ontarienne.