Le Salon du Livre de Toronto veut sortir des sentiers battus

« Il faut aller vers d’autres façons de se renouveler. On n’a pas encore trouvé la solution », indiquait le président du Salon du livre de Toronto (SLT), Valery Vlad. C’était le temps du bilan pour l’organisme qui menait son assemblée générale annuelle le lundi 19 septembre.
Depuis quelques années, le Salon tente de trouver des façons de se renouveler alors qu’il fait face à un marché du livre déprimé suite aux à-coups des innovations numériques et à un marché du livre français en difficulté dans une ville anglophone.

Le numérique, une première solution?
« Le livre français ne se porte pas bien », disait le président du SLT. Ce qui marchait avant ne marche plus. La traditionnelle conférence de l’écrivain célèbre n’est dorénavant plus synonyme d’une salle pleine. »
Dans son rapport annuel, Valery Vlad soulignait les efforts du Salon à se tourner vers le numérique et s’inscrire dans une conception plus moderne afin d’attirer le plus jeune public. Ainsi l’édition 2015 a connu la mise en place d’installations telles que les liseuses de livres numériques qui ont connu un vrai succès ou encore le partage en temps réel de dessins réalisés par des auteurs de bandes dessinées franco-ontariens par le biais de l’application Smart Kapp.

Originalité comme maître mot
Sortir du cadre formel pour se diriger vers des propositions plus participatives et plus inclusives semble être l’une des solutions qui s’offrent au Salon. Et si le numérique s’inscrit dans ces projets de développement, l’organisme souhaite également diversifier la forme de son offre.
L’équipe du SLT et son président proposeront, par exemple, lors du prochain Salon du livre, l’événement Poutine et Poésie : dévorer des frites baignant dans la traditionnelle sauce brune alors que certains déclament leur poésie. Étonnant, non? Original, en tout cas.

En sortant des sentiers battus, le Salon s’est vu gagner des succès populaires qui le confortent dans son choix de s’adapter à une nouvelle demande.
La mise en place des ateliers J’écris Champlain pour les élèves des écoles de langue française qui ont mené à la rédaction et à l’édition d’un livre aujourd’hui présent sur la quasi-totalité des écoles de langue française
torontoises en est un bel exemple.

Autant d’idées et d’initiatives qui sauront assurer une longue vie au Salon du livre de Toronto que le public pourra retrouver du 30 novembre au 3 décembre 2016 à la Bibliothèque de référence.