Parvenir à faire interagir entre eux les francophones de tout le Canada, qu’ils soient de Vancouver, d’Edmonton, de Toronto ou de Québec, n’est pas évident si l’on considère les distances à parcourir. Pourtant, les moyens technologiques actuels permettent de pallier ce problème et de faire participer tout un chacun à un moment précis, sans que les principaux intéressés n’aient à se déplacer. Il s’agit de la « lecture en transit », disponible à partir de son navigateur web.

Ainsi, le Groupe Média TFO a décidé d’organiser Le Grand rendez-vous des francophonies canadiennes par le biais de sa plateforme internet TFO 24.7, en collaboration avec la Fondation canadienne pour le dialogue des cultures. L’objectif? Démontrer que la francophonie est plus que jamais vivante. Ainsi, 14 universités et 3 collèges disséminés aux 4 coins du pays ont pris part à cet évènement qui s’est déroulé le jeudi 19 mars. Francophones et francophiles du Canada et du monde entier ont pu, grâce à leur ordinateur, assister aux prestations offertes par tous ces étudiants.

C’est en direct du Collège Glendon que la présentatrice Nadia Campbell a expliqué en quoi consistait cette initiative peu commune, avant de céder la place à la Secrétaire générale de la Francophonie, Michaëlle Jean. Cette dernière a soulevé les thèmes de la diversité, de l’évolution de la langue et de l’environnement puis les différents rassemblements se sont ensuite succédé à l’écran. Sudbury, Winnipeg, Hearst, Ottawa, Moncton et même l’Université Sainte-Anne en Nouvelle-Écosse ont eu droit à leur moment de gloire grâce à des caméras placées dans les différents auditoriums. Chaque établissement proposait différentes activités à l’auditoire : rencontres éclair, improvisations théâtrales, reconstitutions historiques, etc. Un programme diversifié où se mêlaient citoyens et immigrants dans une grande démonstration de partage qui ne laisse aucun doute sur l’avenir de la francophonie : elle est d’ores et déjà multiculturelle et sera amenée à l’être encore plus dans les années à venir.

Organisés dans le cadre des Rendez-vous de la francophonie 2015, ces échanges furent l’occasion de démontrer à quel point la collaboration en français n’a rien perdu de sa fraîcheur et de son universalité. La coordination entre les différentes équipes techniques ne fut en revanche pas très aisée au départ, compte tenu du fait que certains discours se chevauchaient parfois, que certains micros avaient un volume plus faible que d’autres ou que la réception se faisait parfois en décalage, probablement en raison de la distance des points d’accès et de la qualité de la connexion. Rien de bien grave toutefois car l’enthousiasme était bien là, l’humour omniprésent et le sentiment d’appartenance à quelque chose de plus grand que soi se faisait sentir dans tous les discours.

Photo: Des reconstitutions historiques étaient à l’honneur.